Avec ses immenses fleurs simples à trois pétales violet fluo sortant de la bractée dentée rose indien, cette petite plante d’intérieur de la famille des Broméliacées attirent l’oeil. Quand on a un intérieur suffisamment lumineux, c’est un petit plaisir dont il ne faut surtout pas se priver, car cette fille de l’air est robuste et plutôt facile à cultiver.
Si vous allez faire un tour dans une jardinerie en ce moment, vous allez trouver une belle gamme de fleurs printanières (pensées, pâquerettes, violettes cornues, hellébores, aubriète, etc.) et quelques mètres plus loin un bel assortiment de fleurs d’été (géraniums lierres et zonales, némésias, dimorphotécas, bégonias, etc.). Floraisons printanières ou estivales, cruel dilemme, surtout quand la place et l’argent sont comptés.
Pour un jardinier novice, ce sont des fleurs, avec le risque de les mélanger n’importe comment et d’être déçu en croyant pouvoir fleurir son coin de jardin jusqu’à la fin de l’été avec toutes ces belles plantes craquantes. Et puis si les températures baissent un peu trop, adieu belles tomates, tendres basilics, jolis bégonias et même robustes géraniums tous droits sortis de serre…
Toutes les saisons se mélangent dans les rayons. Comment voulez-vous que le nouveau jardinier s’y retrouve ?
Quant au jardinier plus averti, il va certainement faire un choix faute de place et/ou d’argent.
Il y a aussi la troisième possibilité, celle que je suis : c’est de ne rien acheter, car les fleurs de printemps me gêneront dans un peu plus d’un mois pour mettre les fleurs d’été. Mon balcon n’est pas extensible ! Et je n’aime pas jeter des fleurs encore belles. Quant aux fleurs d’été, je ne vais surtout pas les acheter maintenant de peur de les voir périr d’une gelée tardive assassine. Mais je risque de ne plus revoir certaines variétés plus tard quand je voudrai les mettre en place.
Mais il en faut pour tous les goûts… et les dégoûts aussi
J’ai profité d’une belle journée ensoleillée pour aller me balader dans le parc de Bercy (Paris 12e) où la nature s’éveille et le printemps s’installe de plus en plus.
Primevères, narcisses, pâquerettes, hellébores d’Orient, magnolias… Le bal des floraisons ne fait que commencer !
Une pelouse fleurie, c’est quand même beaucoup plus jolie, surtout au début du printemps quand le gazon n’a pas encore retrouvé toute sa verdeur et vigueur. La preuve en photo avec ce petit coin de pelouse parisienne parsemée d’une multitude de primevères acaules et de quelques jonquilles.
Charmant, tout simplement !
À admirer dans la rue du Capitaine Tarron, près de la place de la porte de Bagnolet (Paris 20e).
Cette clématite à floraison très précoce prospère dans la capitale où les gelées n’abiment pas trop souvent son feuillage persistant ni les nombreux boutons de fleurs qui s’épanouissent avant l’arrivée du printemps. Quand l’hiver n’est pas rigoureux, cette liane se couvre de guirlandes fleuries et parfumées.
Un grand nombre de variétés d’hellébores ont la fâcheuse habitude de laisser leurs fleurs se pencher obstinément vers le sol, ne laissant admirer que l’arrière des corolles. Vous pouvez les cultiver en pots suspendus pour en profiter davantage ou accrochées à un mur végétal comme celles que j’ai photographiées sur l’immense façade du Musée du quai Branly (Paris 7e).
Sur cet immense mur végétal créé par Patrick Blanc, les roses de Noël sont perchées dans les airs. Toutes les fleurs nous « regardent » ! Le photographe vieillissant n’a plus à se baisser au ras du sol pour tenter de capter la beauté cachée de ces grandes corolles avec leurs gros bouquets d’étamines.