oct 132014
 

Flora Gallica, flore de France, Biotope Éditions

Les éditions Biotope et la Société Botanique de France publient Flora Gallica, la première flore exhaustive des plantes vasculaires de France éditée depuis plusieurs décennies. Un événement pour les amoureux de la botanique.

Près de 15 années de travail auront été nécessaires à un comité de plus de 60 spécialistes reconnus, réunis par la Société Botanique de France (SBF) autour de Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, pour aboutir à ce qui est appelé à devenir un ouvrage de référence : une flore totalement refondue, allant bien au-delà d’une simple compilation des clés d’identification existantes. À jour des dernières découvertes, Flora Gallica suit la classification la plus récente, celle de l’APG III.

Flora Gallica décrit environ 6000 taxons dont près de 5000 espèces naturelles spontanées.

Flora Gallica
Format 15 x 24 cm
Environ 1500 pages.

Sommaire

  • Préface
  • Introduction générale
  • Présentation des clés
    – Abréviations utilisées
    – Signes typographiques
  • Les modèles architecturaux
  • Pour la nomenclature phytosociologique
  • Phylogénie des plantes vasculaires (Tracheophyta) de France
  • Clé générale des Tracheophyta
  • Ptéridophytes
  • Pinopsida
  • Clé générale des familles des Magnoliopsida
    – Monocotylédones (par familles de A à Z)
    – Dicotylédones (par familles de A à Z)
  • Glossaire des termes techniques
  • Index des familles, genres et espèces

Flora Gallica est disponible à la vente sur le site du Club Biotope et dans toutes les bonnes librairies au prix public de 89€.

mai 312014
 

Lis asiatique Tiny 'Double You', Tagetes signata, Begonia sutherlandii et Sphaeralcea 'Newleaze Coral' sur mon balcon au printemps, Paris 19e (75)
J’ai réussi à installer toutes les plantes que j’avais achetées dans les potées et jardinières sur mon balcon. Je peux donc profiter des floraisons qui se font de plus en plus nombreuses au fil des jours. Je vous propose un petit tour de mon jardinet suspendu en photos.

Sphaeralcea 'Newleaze Coral' (Malvacées) sur mon balcon au printemps, Paris 19e (75)

Mon pied de Sphaeralcea ‘Newleaze Coral’ dont je vous ai parlé à plusieurs reprises l’année dernière a passé l’hiver sans soucis et est très vite reparti. Trop même, ses fines tiges ayant déjà pris une hauteur impressionnante. Mais ce n’est pas grave, car avec une taille avant la fin du printemps, je devrais pouvoir lui redonner un aspect plus trapu. En attendant, je profite des petites fleurs d’un bel abricot doux. J’aime décidément toujours autant !

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déc 102012
 

Arbre au pied de la Tour Eiffel, Paris 7e (75)

À chaque instant, les plantes effectuent des mouvements imperceptibles qui leur permettent de se maintenir debout. Elles sont soumises en effet au double défi de la gravité et du vent, et elles ne peuvent rester droites que par un contrôle actif. Pour la première fois, des chercheurs de l’INRA et du CNRS ont montré que le port dressé ne résulte pas de la seule perception de la gravité : les plantes doivent aussi percevoir leur propre courbure, et la rectifier. Ce travail permet par exemple de mieux comprendre comment les arbres forestiers peuvent rester droits au fil des ans. Le résultat de ces recherches, publié dans la revue des PNAS la semaine du 3 décembre 2012, fournit de nouvelles pistes pour l’amélioration génétique de la forme des troncs ou de la résilience à la verse des cultures(1).

Pourquoi les arbres et les blés sont droits ?
Pour conserver leur port érigé, les plantes terrestres doivent en permanence réagir activement aux perturbations liées à l’augmentation de leur masse ou à des variations d’inclinaison de leur ancrage (verse, terrains en pente). Ce contrôle postural est rendu possible par des mouvements actifs, sous l’effet moteur de la croissance différentielle ou de bois de réaction(2). Sa réussite est très importante pour la plante, mais aussi pour ses usages agronomiques (récupération des verses des céréales) ou forestiers (défauts de forme des troncs et de qualité du bois). Etudiés depuis Darwin et connus sous le nom de gravitropisme, les mécanismes de contrôle de ce mouvement actif étaient encore mal connus.

Homme dans un champ de blé, © Liliia Rudchenko - Fotolia.com

Les plantes perçoivent leur propre forme et la rectifient
Les chercheurs ont montré que les plantes ne peuvent pas maintenir leur port érigé à l’aide de la seule perception de leur inclinaison par rapport à la gravité. Il faut lui adjoindre une perception continue de la propre courbure de leurs tiges et une tendance à la rectification de celle-ci. Il s’agit ainsi d’un phénomène de proprioception, comparable à ce que l’on rencontre chez les animaux et les humains et qui permet aux organismes d’avoir le sens de leur forme et de leur mouvement. Grâce à cette découverte, les chercheurs ont proposé et validé un modèle mathématique universel reproduisant le contrôle complet des mouvements de redressement sur 11 espèces de plantes à fleurs terrestres, et sur des organes allant de la minuscule germination du blé à des troncs de peupliers. Ce modèle montre que le caractère contrôlant la dynamique du mouvement et la forme finale de la plante est un ratio entre sa sensibilité à la gravité et sa sensibilité proprioceptive, et que ce ratio doit être ajusté à la taille de la plante. De plus, une méthode de caractérisation rapide et sans contact avec la plante (par analyse d’images) de ce ratio a été développée.

Ces résultats modifient l’image que nous avions de la sensibilité des végétaux, en montrant l’importance de la proprioception, à l’instar de ce qui a cours chez les animaux et les humains. Par ailleurs, ils fournissent de nouveaux concepts et outils pour l’amélioration génétique de la capacité des cultures à être plus résilientes à la verse, et des arbres à produire des fûts rectilignes et des bois de bonne qualité. Ils aideront enfin les modélisateurs à mieux prédire les conséquences des changements climatiques, qui risquent de se traduire aussi par une modification du régime des vents.

Formes successives d’une inflorescence de l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana) au cours de son redressement après une inclinaison à l’horizontale. On voit nettement que l’ensemble de la tige commence par se courber vers le haut, mais ensuite la partie haute se rectifie progressivement et la courbure se concentre à la base (taille de la hampe = 10 cm, durée totale 20h)
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oct 252012
 

Pour cette nouvelle étape dans la réalisation de la Liste rouge des espèces menacées en France, le risque de disparition de plus d’un millier de plantes, parmi les plus rares du territoire, a été examiné. Les résultats montrent qu’au moins 512 espèces sont menacées de disparition. Cet état des lieux est le fruit d’une collaboration associant le Comité français de l’UICN, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).

Logo UICN France

Au sein de la flore, les plantes dites « vasculaires » regroupent l’ensemble des fougères et des plantes à graines ou à fleurs. En France métropolitaine, on estime qu’il en existe plus de 4 400 espèces différentes, certaines communes et d’autres très rares. Dans la perspective d’évaluer progressivement le risque de disparition de toutes ces plantes, l’état des lieux a ciblé dans un premier temps 1 048 espèces, sous-espèces et variétés, qui avaient auparavant été sélectionnées pour figurer dans le « Livre rouge de la flore menacée de France ».

Logo Muséum National d'Histoire Naturelle

Menaces sur la flore métropolitaine
La destruction et la modification des milieux naturels figurent au rang des principales menaces pesant sur la flore de métropole.
Ainsi, le panicaut vivipare, petite plante à fleurs bleues, et le liparis de Loesel, une orchidée discrète, sont tous deux victimes de l’urbanisation et de l’abandon du pâturage extensif. Le premier a vu presque toutes ses localités disparaître depuis 40 ans et a été classé « En danger critique » ; le second est classé « Vulnérable ». Les atteintes aux milieux naturels, comme la pollution des milieux humides ou leur drainage, affectent des espèces comme la saxifrage œil-de-bouc, plante vivace aux pétales jaune doré classée « En danger critique », et la salicaire faux-thésium, espèce annuelle munies de toutes petites fleurs roses groupées à l’aisselle des feuilles, classée « En danger ». Comme d’autres plantes rarissimes, cette dernière est également menacée par la construction d’infrastructures. Enfin, l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles est à l’origine de la régression de nombreuses espèces, comme l’alsine sétacée, plante grêle aux fleurs blanches classée « En danger », et le bouleau nain, un arbuste « Quasi menacé », qui subissent l’envahissement par les broussailles des pâturages délaissés.

Parmi les plantes menacées, 73 espèces sont strictement endémiques du territoire métropolitain, ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs dans le monde. C’est le cas de l’armérie de Belgentier et de la violette de Rouen, toutes deux « En danger critique ». Trois autres espèces endémiques sont déjà « Éteintes à l’état sauvage » et ne subsistent plus que dans des jardins botaniques. Une quatrième, la violette de Cry, est désormais « Éteinte ».

Des efforts de conservation à amplifier
Pour faire face à ces menaces, de nombreuses actions sont mises en œuvre en France.
Plusieurs espèces, comme la saxifrage œil-de-bouc et le liparis de Loesel, font l’objet de Plans nationaux d’actions. Des sites naturels abritant des plantes menacées, comme la benoîte à fruits divers ou la dioscorée des Pyrénées, bénéficient de mesures de gestion et de protection. Et le développement de banques de graines et de cultures de plants permet d’assurer la conservation ex situ des espèces les plus menacées. Pour mettre en œuvre ces actions et renforcer les connaissances, de nombreux acteurs, parmi lesquels les Conservatoires botaniques nationaux, se mobilisent sur le terrain.

Cette nouvelle avancée de la Liste rouge des espèces menacées en France permet désormais de hiérarchiser les espèces en fonction des menaces et contribue à établir des priorités d’actions. À terme, le chapitre consacré à la flore vasculaire fournira une base cohérente pour orienter les stratégies de connaissance et de préservation de la biodiversité végétale en France.

juil 122012
 

 

Ouvrage Sauvages de ma rue

Si vous restez en ville cet été, le programme « Sauvages de ma rue » s’étend aux villes françaises et a besoin de volontaires pour recenser, identifier et localiser les plantes qui poussent dans les villes.

Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes… Sa première bougie à peine soufflée, le programme « Sauvages de ma rue » s’étend désormais dans toute la France.
Plus d’outils disponibles pour plus de citadins réalisant le suivi des plantes sauvages que l’on peut rencontrer dans nos villes ou villages, au détour d’une rue, au pied d’un arbre ou entre les pavés…

Sauvages de ma rue, mode d’emploi
Les citadins sont invités à suivre une démarche très simple pour collecter des données sur la flore urbaine.
4 étapes pour participer :

  1. s’inscrire sur www.sauvagesdemarue.fr ;
  2. choisir une ou plusieurs rues proches de son domicile ou de son lieu de travail…
  3. identifier les plantes en notant dans quel(s) interstice(s) elles poussent. L’identification peut être réalisée sur place ou à la maison sur la base des photos prises tout au long de la rue.
  4. ne reste qu’à saisir les données sur l’interface simplifiée pour les transmettre aux chercheurs et les voir apparaître sur la carte.

Pour accompagner les observateurs :

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juin 102012
 

Logo SNHF

Découvrez la richesse de la flore succulente de Madagascar lors de la conférence de Norbert Rebmann, président de la Société Succulentophile Francilienne (SSF) qui se tiendra à la Société Nationale d’Horticulture de France le 12 juin 2012 à 19h30.

Il vous fera voyager à travers plusieurs régions remarquables dans le nord de l’île : la Vallée de Mandritsara, la réserve de Manongarivo avec les Pachypodium baronii et P. rosulatum et bien d’autres espèces et les Tsingy de Namoroka, relief karstique, avec de nombreuses espèces d’euphorbes, de Pachypodium et d’Adansonia (baobabs).

Vous pourrez également participer à l’exposition-vente de plantes de 17h à 19h30.

12 juin 2012 à 19h30

Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF)
84, rue de Grenelle,
75007 Paris.