sept 062011
 

La galerie des arbres remarquables photographiés par Georges Feterman est présentée par grandes régions de France. Ces arbres permettent de revisiter notre beau pays car ils sont partout, près d’une chapelle perdue au fin fond du Limousin ou à deux pas de la cathédrale de Tours ; au cœur d’une forêt du Jura ou en pleine ville de Nantes.

Des arbres millénaires, des géants dans lesquels on rentre à plus de trente personnes, des troncs qui rampent, des branches qui marcottent ; et puis tous ceux qui ont une histoire ou qui évoquent une légende. Mais un arbre remarquable, c’est d’abord une émotion, un coup de cœur, un souffle coupé devant un incroyable témoin du passé qui surgit devant vous au détour d’un chemin.

Il y a 17 ans, l’association A.R.B.R.E.S. prenait son envol, rassemblant passionnés et scientifiques éminents autour d’objectifs communs : inventorier, préserver et faire connaître cet incroyable patrimoine ; car c’est bien d’un patrimoine naturel et historique dont il s’agit et qu’il faut sauvegarder. En l’an 2000 fut créé le label « arbre remarquable de France », attribué aux communes et aux propriétaires privés qui s’engagent, par une convention, à préserver l’arbre extraordinaire qu’ils possèdent.

Depuis lors, 270 labels ont été attribués par l’association, souvent célébrés, comme il se doit, par une fête ou une cérémonie amicale. L’œuvre d’inventaire n’est pas terminée. C’est par exemple le cas dans le département de la Haute-Loire, à partir de la toute récente remise du label au village de Rosières. La quête semble d’ailleurs inépuisable ! Puisse cette exposition favoriser la découverte de quelques merveilles encore méconnues de l’association.

Georges Feterman est président de l’association A.R.B.R.E.S. (Arbres remarquables, bilan, recherches, études et sauvegarde) et auteur des photos présentées dans l’exposition. La plupart des photos de l’exposition trouvent place dans l’ouvrage : « Arbres extraordinaires de France » de Georges Feterman – Éditions Dakota.

Georges FETERMAN
Le tour de France des arbres remarquables
Orangerie du Jardin du Luxembourg,
19bis, rue de Vaugirard,
75006 Paris.
Du 7 au 18 septembre 2011, tous les jours de 11h à 19h. Entrée libre.
Vernissage le mercredi 7 septembre à 16 h 30.

déc 062010
 

Le Parc Monceau (Paris 8e) abrite deux arbres exceptionnels : un érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le plus vieux (planté en 1853), le plus haut (30m) et le plus gros (4,18m de circonférence) des érables de ce parc, et un platane d’Orient (Platanus orientalis), le plus vieux des platanes du parc planté en 1814, avec un tronc de 7 m de circonférence.

Arbre Remarquable de France, platane bicentenaire

Platane d'Orient (Platanus orientalis), Arbre Remarquable de France, dans le parc Monceau, Paris 8e (75), décembre 2010, photo Alain Delavie

Ce platane est presque bicentenaire, mais ce n’est pas le plus vieux platane d’Orient de Paris. Le plus âgé se trouve dans le Jardin des Plantes, où il a été planté en 1875 1775 par Buffon. Ces deux arbres ont reçu le label d’Arbre Remarquable de France.

Arbre Remarquable de France, platane bicentenaire

Platane d'Orient (Platanus orientalis), Arbre Remarquable de France, dans le parc Monceau, Paris 8e (75), décembre 2010, photo Alain Delavie

Arbre Remarquable de France, platane bicentenaire

Platane d'Orient (Platanus orientalis), Arbre Remarquable de France, dans le parc Monceau, Paris 8e (75), décembre 2010, photo Alain Delavie

L’automne et l’hiver permettent d’admirer le tronc immense et imposant de cet arbre vénérable ainsi que ses branches largement étalées.

Arbre Remarquable de France, platane bicentenaire

Graffiti sur l'écorce du tronc du platane d'Orient (Platanus orientalis), Arbre Remarquable de France, dans le parc Monceau, Paris 8e (75), décembre 2010, photo Alain Delavie

L’écorce caractéristique de cet espèce se fissure en écailles (rhytidomes), dégageant des zones jaunâtres. L’aspect de peau de serpent de l’écorce est assez particulier. L’âge vénérable de cet arbre historique n’a pas empêché quelques graffeurs d’apposer des graffitis sur le large tronc.

Le saviez-vous ?
Les premières plantations d’arbres d’alignement à Paris, le long des voies de promenade et de circulation, remontent à 1597 avec la création du mail de l’Arsenal, puis du Cours la Reine en 1628. Ces plantations se poursuivent au XVIIIème et au XIXème siècle. Le premier recensement des arbres d’alignement de Paris, réalisé en 1855, montre que 38 000 arbres étaient déjà plantés dans les avenues et les boulevards parisiens à cette époque.

Quarante années plus tard, ce patrimoine arboré a plus que doublé. A la fin du 19ème siècle Paris compte 88 000 arbres d’alignement. Les essences principales sont alors le platane, le marronnier, l’orme, le tilleul et l’érable. Nous sommes donc les héritiers d’un patrimoine constitué essentiellement à la fin du 19ème siècle, sous l’impulsion d’Alphand.

Au cours du XXème siècle, de nouvelles essences sont introduites (sophora, cédrèles,…) mais les effectifs augmentent peu (+3,4% entre 1895 et 1995). Ensuite le patrimoine arboré en alignement s’est fortement enrichi, avec une augmentation du nombre d’arbres de plus de 6% en 7 ans, soit 5400 nouveaux arbres plantés. Plus de 300 nouveaux arbres ont été plantés au cours de l’hiver 2008/2009. Aujourd’hui Paris compte 100 346 arbres d’alignement.