

En automne et en hiver, il faut veiller à l’arrosage des potées et des jardinières de plantes laissées à l’extérieur dès qu’il fait assez doux, mais il faut penser dans le même temps à vider l’eau contenu dans les soucoupes avant le retour du froid.
Soucoupe remplie d'eau après la forte chute de neige, sur mon balcon, décembre 2010, photo Alain Delavie
La forte chute de neige avait laissé une bonne couche de neige sur mes grosses potées et jardinières. En fondant, les plantes ont été bien arrosées, les soucoupes se sont remplies toutes seules. De l’eau qu’il est préférable de ne pas laisser quand une nouvelle vague de froid est annoncée. Ce qui est le cas pour le milieu de la semaine.
Soucoupe remplie d'eau après la forte chute de neige, sur mon balcon, décembre 2010, photo Alain Delavie
En effet cette eau stagnante maintient une forte humidité dans le substrat des potées ou des jardinières, une humidité qui se transformera en glace dès que les températures deviendront négatives. Et ce n’est pas bon pour les racines qui n’ont pas besoin d’être davantage exposées au froid.
Quelques heures après un arrosage, il faut vider l’eau des soucoupes qui y reste car le liquide ne sera plus absorbé rapidement par les plantes en quasi repos.
Par contre vous apercevez des feuilles mortes dans les potées. Inutile de les enlever, bien au contraire. Elles vont se décomposer sous l’action de l’humidité et du froid. Et en attendant leur décomposition, elles forment un petit matelas protecteur qui protège le substrat et les racines superficielles. Au pied des arbustes, laissez les tapis de feuilles mortes !
Le bleu n’est pas la couleur des floraisons d’été et pourtant, en cherchant bien, il est possible de donner une tonalité estivale azurée à son jardinet. En plantant par exemple un duo de gattilier et de sauge d’Afghanistan.
Pérovskias et gattilier dans le parc André Citroën (Paris 15e) en été, juillet 2010, photo Alain Delavie
Deux petits arbustes robustes, peu exigeants, qui ne craignent pas la chaleur et la sécheresse estivales. Et qui fleurissent beaucoup, chaque année davantage !
Ces deux espèces, Vitex agnus-castus et Perovskia atriplicifolia, aiment les emplacements ensoleillés, avec une terre bien drainée.
À admirer actuellement dans le parc André Citroën (Paris 15e), dans les Jardins Sériels, au Nord-Est du parc. Ces six jardins ont chacune une couleur associée à un métal, à une planète, à un jour de la semaine, à un état de l’eau, mais aussi à un sens :
– le jardin bleu = le cuivre, Vénus, vendredi, la pluie et l’odorat (le plus près de la Seine);
– le jardin vert = l’étain, Jupiter, jeudi, la source et l’ouïe;
– le jardin orange = le mercure, Mercure, mercredi, le ruisseau et le toucher;
– le jardin rouge = le fer, Mars, mardi, la cascade et le goût;
– le jardin argent = l’argent, la Lune, lundi, la rivière et la vue;
– le jardin doré = l’or, le Soleil, dimanche, l’évaporation et le 6ème sens.
J’ai été tranquille avec les pucerons pendant le printemps, mais l’arrivée des grosses chaleurs et la croissance rapide des végétaux a provoqué une belle invasion de pucerons noirs sur certaines pousses d’arbustes notamment.
Noir sur du rouge, ça se voit ! Si ces pucerons voulaient passer inaperçus, c’est raté.
Sur le vert tendre d’une jeune pousse de Sarcococca, c’est encore plus repérable. Pas discrets les animaux…
J’ai pas envie de traiter. Je vais attendre un peu pour voir si ces insectes piqueurs suceurs disparaissent d’eux-mêmes. Ils devraient car les tiges vont se lignifier de plus en plus.
Bon, je lance un appel aux coccinelles et chrysopes du dix-neuvième arrondissement et des banlieues aux alentours, le pique-nique est à disposition !
Mon petit pied de fuchsia rampant panaché (Fuchsia procumbens ‘Argentea’) vient d’ouvrir ses premières fleurs. Des petits joyaux aux couleurs de l’arc-en-ciel. Tout simplement adorable !
Fuchsia procumbens 'Argentea' avec ses premières fleurs sur mon balcon, juin 2010, photo Alain Delavie
Les petites fleurs tubulaires sont parées d’une palette incroyable de coloris : du vert, du jaune, de l’orange, du vermillon, du prune et un bleu étincelant. Si minuscules et si colorées à la fois !
Fuchsia procumbens 'Argentea' avec ses premières fleurs sur mon balcon, juin 2010, photo Alain Delavie
Une petite beauté végétale à observer de près. Je l’ai installée avec un cuphéa arbustif (Cuphea hyssopifolia ‘Alba’), dans une petite potée près de la porte fenêtre de la salle à manger.
Potée de Cuphea hyssopifolia 'Alba' et de Fuchsia procumbens 'Argentea' sur mon balcon, juin 2010, photo Alain Delavie
Je passe forcément devant quand je vais et viens sur mon balcon. C’est le meilleur moyen d’admirer ces deux fleurs discrètes.
Les petites feuilles et les fleurs du fuchsia ne dépassent pas le centimètre de longueur. Les tiges sont très grêles, ce qui donne un aspect fragile à la plante au port rampant ou retombant. La panachure blanche qui borde les limbes foliaires vert argenté est souvent teintée de rose tendre. Un fuchsia extraordinaire !
Quant au cuphéa, il est tout aussi gracile avec des petites feuilles étroites et vernissées portées par des rameaux très fins. Les petites fleurs apparaissent tout au long des tiges. La floraison dure à longueur d’année quand on hiverne et protège l’arbuste des basses températures.
Deux petites plantes pour un balcon ou une terrasse peu ensoleillée, quelques heures de soleil le matin étant largement suffisant. Il faut veiller à garder le substrat toujours frais, sans humidité excessive toutefois qui ferait pourrir les racines de ces arbustes miniatures. Ces végétaux ne sont pas rustiques. Ils doivent être hivernés à l’abri du gel, dans une pièce lumineuse pas trop chauffée. Je ne sais pas encore je vais les garder…
Où les trouver ?
Le cuphéa est proposé parfois dans les jardineries, avec des fleurs blanches ou roses ou mauves.
J’ai acheté mon pied de fuchsia chez l’EARL Sébastien Guillot, lors des Botaniques de Chèvreloup en avril dernier.
Alors même que le printemps ne fait que commencer, les plantes installées dans mes potées et jardinières reprennent les unes après les autres une apparence sympathique. Le balcon, vide tout au long de l’hiver, retrouve très vite son opulence. Les feuillages poussent à vue d’oeil !
Mon balcon à la mi-avril, Corydalis 'Maya', Dicentra spectabilis 'Alba', Kerria japonica 'Pleniflora', photo Alain Delavie
C’est l’avantage d’avoir planté des végétaux vivaces et des arbustes. La première année, ils semblent végéter alors que les fleurs annuelles poussent à vue d’oeil en quelques mois à peine. Mais les années suivantes, les touffes des plantes pérennes sont de plus en plus grosses, les floraisons de plus en plus abondantes.
Mon balcon à la mi-avril, Corydalis 'Maya', Dicentra spectabilis 'Alba', Kerria japonica 'Pleniflora', photo Alain Delavie
Presque toutes les plantes sont reparties. Il n’y a que les belles-de-nuit et les hibiscus (Hibiscus coccineus) qui dorment encore car l’hiver a été long et froid et les températures sont beaucoup trop fraîches la nuit.
J’ai encore quelques potées à installer, n’ayant pas encore trouvé toutes les plantes que je souhaitais pour cette année. Mais mon jardin urbain prend forme…