Alors que mon pied de Dahlia merckii commence à faire ses premiers boutons, que les lis n’en finissent pas de grimper et que certains se couvrent aussi de boutons, quelques plantes pointent à peine sur mon balcon déjà bien pourvu de végétation. Hibiscus coccineus, Begonia sutherlandii et B. ‘Bonfire’ sont les bons derniers à démarrer.
Mis au régime sec courant novembre, mon pied de Begonia sutherlandii s’est mis peu à peu en repos. Le week-end dernier, j’ai coupé les tiges et les feuilles fanées pour ne laisser que la souche avec tous les bulbilles tombées du feuillage de part et d’autre dans la potée. Belle descendance !
Pour l’instant, je laisse tout tel quel, mais dès que la météo va nous annoncer un froid plus intense, je protègerai la potée et les bulbilles. Cette espèce est peu rustique, beaucoup moins que B. grandis ssp. evansiana. Elle est aussi très sensible à l’humidité hivernale. Pas facile à garder d’une année sur l’autre, j’ai perdu de nombreux pieds. Mais je retente, la plante ayant bien poussé tout au long de l’été.
Malgré les pluies à répétition, les orages, les fortes bourrasques de vent et les températures plutôt fraîches, ce beau petit bégonia botanique pousse quand même et me gratifie d’une adorable floraison orange vif.
La culture en suspension sans soucoupe pour retenir les eaux de pluie ou d’arrosage convient bien à cette espèce sensible aux excès d’humidité. Et pas de trace d’oïdium, pourvu que cela dure !
J’adore ce petit bégonia aux fleurs orange vif et au tiges et pétioles d’un rouge soutenu. Mais je le perds tout le temps pendant l’hiver et je dois le racheter au printemps, quand j’arrive à le trouver. Par chance, cette année, j’ai pu facilement m’en procurer dans Paris.
Ce bégonia est vendu sous le nom de Papaya, mais en fait il s’agit du Begonia sutherlandii, une espèce botanique originaire d’Afrique du Sud. Je l’ai installé dans un pot Corsica Flower Bridge, dans le coin le plus ensoleillé de mon balcon. Assez frileux et délicat, ce bégonia apprécie quelques heures de soleil par jour qui l’aide à fleurir davantage. Pour l’instant, il semble plutôt bien résister au printemps parisien frisquet.
Comme tous les bégonias tubéreux cultivés dehors pendant la belle saison, mon bégonia ‘Papaya’ (en fait un Begonia sutherlandii), entre en repos. Il jaunit de plus en plus et donne des bulbilles à l’aisselle des feuilles.
L’arrêt de la floraison et le net jaunissement du feuillage sont les signes avant-coureurs de l’arrêt de la végétation pour ce petit bégonia tubéreux sud-africain. La période devient délicate, il ne faut plus arroser ou presque plus, sinon c’est la pourriture des racines et du bulbe. Et cette année, j’ai de la chance, pas d’attaque d’oïdium, fréquente en fin d’été et en automne.

Bulbilles sur les tiges du bégonia 'Papaya' (Begonia sutherlandii), octobre 2010, photo Alain Delavie
L’autre signe du repos imminent, c’est l’apparition de bulbilles, des petits bulbes situés à la base des feuilles, sur les tiges. Ce sont des organes de reproduction végétative de ce bégonia, car chaque bulbille est susceptible de redonner un plant de bégonia au printemps suivant.
Je suis plutôt content, car cette année les bulbilles sont assez grosses et bien formées. Je les ai repérées suffisamment tôt pour disposer la potée à l’abri des eaux de pluie et sur le sol, à l’arrière du balcon. Quand le feuillage va s’effondrer et se dessécher, ce sera plus facile pour récupérer celles qui vont immanquablement tomber de part et d’autre.
La difficulté ensuite est de les conserver pendant l’hiver, sans qu’elles se dessèchent trop à l’air libre car ces organes de survie ont peu de réserves et beaucoup se ratatinent au fil des semaines. Je vais peut-être les enfermer dans de la tourbe sèche pour limiter les risques de perte d’eau. Le tout dans une boite hermétique, à la cave ou dans le bac du réfrigérateur. Quand à la potée au repos, s’il ne gèle pas trop fort, je la laisserai sur le balcon, à l’abri. Sinon ce sera la cave.
J’aime toutes les plantes qui sont installées sur mon balcon et dans mon appartement. Mais j’ai quelques préférées, pas forcément parmi les plus rares ou les plus originales. Comme ce petit bégonia Papaya (Begonia sutherlandii).
C’est vrai, j’aime beaucoup les bégonias et depuis toujours ou presque. Mais cette espèce tout particulièrement.
Pas tellement parce qu’elle provient d’Afrique du Sud et qu’il s’agit d’une espèce botanique. Non je la trouve charmante, c’est tout, avec ses feuilles délicatement découpées sur le bord et finement ourlées de rouge vif, avec ses tiges graciles empourprées et ses petites fleurs simples d’un orange éclatant, ma couleur préférée. Pas encombrant et florifère, un amour de bégonia pour petit jardin citadin !
Et vous, quel est votre chouchou ?