Les soucis n’ont jamais cessé de fleurir tout au long de cet hiver printanier. Les pervenches se réveillent et fleurissent chaque jour davantage. Février n’aura jamais été autant fleuri !
J’ai craqué pour l’orange safran exceptionnel de cette fleur de souci installée dans les massifs d’été du cimetière du Père Lachaise (Paris 20e). Avec en plus un petit côté ébouriffé qui lui donne moins l’air trop régulier d’autres soucis plus classiques qui n’en déméritent pas pour autant.
Une belle couleur pleine d’énergie !
En novembre dernier, je vous avais déjà montré ces soucis toujours fleuris alors que l’automne était déjà bien avancé. L’hiver est arrivé (officiellement), nous avons changé d’année et ces braves petits soucis continuent leur floraison désormais hivernale. Après les soucis de novembre, les soucis de janvier !
Et ils sont très beaux ces soucis d’hiver !
Avec toutes les informations plus catastrophiques les unes que les autres que nous ressassent les médias, nous ne manquons pas de soucis ! Mais ceux-ci avec leur petit air de marguerite, j’en veux bien. Les autres, les emmerdes, du balai !
Quand l’automne est clément, les fleurs d’été jouent les prolongations ou se remettent à fleurir donnant un petit air estival aux jardins qui entrent pourtant en repos. Infatigables, les soucis et les alysses odorants offrent un duo automnal qui allie charme et simplicité.
Adorables !
Un véritable rayon de soleil ce petit pied de souci (Calendula officinalis) encore fleuri au coeur de l’automne…
Les soucis, c’est à longueur d’année me direz-vous ! Oui peut-être, mais pas les fleurs de soucis, du souci, de la fleur que les botanistes appellent Calendula… Et pourtant, au coeur d’un petit jardin partagé parisien endormi par le froid hivernal, un pied donne encore quelques marguerites ensoleillées, d’un bel orange qui fait chaud au coeur.

Petit pied de souci encore fleuri dans le jardin partagé Le poireau agile, jardin Villemin, Paris 10e (75), janvier 2011, photo Alain Delavie
La fleur mérite bien son ancien nom de faux safran, non ?
Quelle idée d’avoir baptisé cette plante fleurie du triste nom de souci… Mais en fait l’appellation de souci dérive du latin « solsequi », qui indique que la fleur suit le parcours du soleil dans le ciel pendant toute la matinée et jusqu’au début de l’après-midi, quand le capitule se referme. Capitule qui se referme aussi quand le mauvais temps arrive.
Facile à cultiver, très florifère, robuste à toutes épreuves, cette petite fleur de la famille des Astéracées se cultive le plus souvent comme une plante annuelle, mais les touffes résistent souvent aux hivers et vivent quelques années. Des semis spontanés ne sont pas rares.
Il paraît même que planter des soucis entre les rangs de poireaux éloigne les vers ou les chenilles. Semés entre les pieds de tomates, les soucis repousseraient le ver de la tomate.
Avec les soucis, y’a pas de soucis !