Les années passent, mais ces fleurs immortelles (ou presque) défient le temps et les saisons sur les tombes où elles ont été déposées pour garder le souvenir vivant le plus longtemps possible. Le temps qui passe donne à ces fleurs artificielles un charme et un naturel qu’elles n’avaient pas forcément… Petite balade au gré des tombes du cimetière du Père Lachaise (Paris 20e).
La Mairie de Paris et le Syndicat Intercommunal Funéraire de la Région Parisienne (SIFUREP) ont souhaité s’associer pour organiser un colloque sur le rôle des cimetières dans nos sociétés.
Au-delà de leurs fonctions sociale, mémorielle et historique, les cimetières répondent également à un véritable enjeu urbain et environnemental, comme maillons des trames vertes qui se mettent en place dans les agglomérations.
Au cours de la matinée d’échanges du jeudi 20 octobre 2011, seront notamment abordés les modes de gestion des cimetières, la place du végétal et les nouvelles formes paysagères, la préservation du patrimoine, la conception des nouveaux espaces funéraires, mais aussi la place des cimetières dans la ville d’aujourd’hui avec le développement de nouveaux usages.
Ce colloque s’intègre dans la réflexion que mènent aujourd’hui de nombreuses collectivités pour y développer une gestion et un entretien respectueux de la biodiversité, dans un esprit de développement durable.
Date et lieu de l’événement : Jeudi 20 octobre, de 8h30 à 12h, Espace du Centenaire, Maison de la RATP, 189 rue de Bercy, 75012 Paris.
Personnalités présentes : Fabienne Giboudeaux, adjointe chargée des espaces verts, Carinne Juste, présidente du SIFUREP, maire de Villetaneuse.
Une promenade dans l’un des cimetières parisiens permet souvent de découvrir des chefs-d’oeuvre d’architecture ou des oeuvres d’art de différentes époques, qui, bien que funéraires, ne manquent pas de charme ou d’attrait. Comme ce superbe bouquet vert-de-gris déposé sur une des tombes du cimetière de Montmartre (Paris 18e).
Un bouquet aux fleurs immortelles, toujours belles et impeccables…
En quittant les grandes allées du cimetière de Montmartre, j’ai découvert ce motif fleuri en mosaïque sur un des monuments funéraires situés dans la partie haute du cimetière, non loin de la tombe de Dalida.
Les années ont abimé ce bouquet stylisé, des petits carreaux ayant disparu. Mais l’ensemble a gardé son cachet.
Est-ce une fleur de chrysanthème ? Dans tous les cas, un beau témoignage de l’art mortuaire.
Profitez d’une belle journée d’octobre pour parcourir le cimetière de Montmartre particulièrement beau à l’automne.
Grande affluence au cimetière du Père Lachaise le week-end dernier, le beau temps ensoleillé incitant davantage les promeneurs à découvrir ce site exceptionnel mêlant étroitement parc à l’anglaise et lieu de recueillement. Un million de personnes y ont été inhumées dont de nombreuses célébrités, mais quelques jours à peine après l’enterrement, la tombe très fleurie d’Annie Girardot focalise les visites, attirant admirateurs et curieux venus en nombre témoigner de leur affection pour cette immense artiste et femme de coeur.

Tombe fleurie d'Annie Girardot, 49e division, Cimetière du Père Lachaise, Paris 20e (75), 6 mars 2011, photo Alain Delavie
Un tapis de fleurs qui s’étoffe et se renouvelle au fil des visites.

Tombe fleurie d'Annie Girardot, 49e division, Cimetière du Père Lachaise, Paris 20e (75), 6 mars 2011, photo Alain Delavie
Avec le grand coeur de roses rouges portant la mention « Vive la vie », signée notamment par Giulia, sa fille, et par Lola, sa petite-fille.

Tombe fleurie d'Annie Girardot, 49e division, Cimetière du Père Lachaise, Paris 20e (75), 6 mars 2011, photo Alain Delavie
La tombe d’Annie Girardot est située dans la 49ème division, pratiquement dans le centre de ce très vaste cimetière.

49e division, Cimetière du Père Lachaise, Paris 20e (75), photo Alain Delavie
Immense parc en effet, car le Père-Lachaise est aujourd’hui l’un des plus beaux espaces verts paysagers de la capitale, à coup sûr le plus grand avec ses 44 hectares et ses 5 300 arbres. Et un lieu de mémoire. Dans la 49e division, Annie Girardot repose entourée de nombreuses autres célébrités :
– Eugène Delacroix 1798-1863, le grand peintre romantique.
– Casimir Delavigne 1793-1843, auteur dramatique auquel on doit les Vêpres siciliennes.
– Charles Delescluze 1809-1871, journaliste, membre du Comité de salut public sous la Commune, mourut sur les barricades.
– Gérard de Nerval 1808-1855, auteur des Filles du feu et d’Aurélia, ouvrage inachevé et posthume.
– Charles Nodier 1780-1844, auteur de contes fantastiques et d’un Dictionnaire raisonné des onomatopées. Conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal, son salon abrita le Cénacle, groupe fondateur du mouvement romantique.
Le promeneur qui parcourt le cimetière de Montmartre passe rarement sans en rencontrer un. Car les matous sont nombreux dans cet espace de souvenirs et de recueillement. Je me suis amusé à en photographier un, puis deux, puis trois…

Gros chat grignotant une herbe dans une jardinière d'hortensia, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie

Gros chat grignotant une herbe dans une jardinière d'hortensia, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie
Tant qu’on ne s’approche pas trop, les chats restent tranquilles, imperturbables, en vous fixant de leurs prunelles vertes ou dorées. D’un oeil parfois apeuré ou distant.

Chat noir sur le toit d'une tombe, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie

Chat noir sur le toit d'une tombe, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie
Tous ces chats en liberté sont bien en chair, ils semblent en pleine forme.

Chat noir escaladant un mur de plantes grimpantes, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie
Ils se faufilent partout, sautant d’une tombe à l’autre ou galopant entre les tombeaux.

Chat de gouttière dans le cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie
Mais beaucoup se laissent surprendre en flagrant délit de sieste.
L’endroit est tranquille, pas trop de bruit ni de voiture, les voisins sont silencieux (sic !). En fait ce sont les touristes et les badauds qui viennent déranger la gente féline dans la journée. Et qui doit s’en donner à coeur joie le soir venu, quand les portes du cimetière sont fermées pour la nuit.
Pour découvrir d’autres photos de ces chats ou de ceux qui vivaient dans les lieux auparavant, voici quelques sites à visiter :
Les chats du cimetière de Montmartre
Montmartre secret