Ils sont grands, gigantesques même et ne se fanent jamais… Quand vous arrivez dans le Parc Floral de Paris, vous ne pouvez pas manquer ces fleurs qui ont poussé dans un coin de pelouse, insensibles aux caprices de la météo parisienne très variable cet été.
L’avance importante des floraisons dans la capitale se manifeste encore une fois avec ces premiers coquelicots qui arrivent et fleurissent pour Pâques.
C’est le moment de participer à la Mission Coquelicots, nouvelle expérience de science participative lancée à l’occasion de la Fête de la Nature 2014 et de sa thématique « Herbes folles, jeunes pousses et vieilles branches ». La Mission Coquelicot est portée par l’Observatoire Des Saisons. L’objectif est de récolter 1000 observations de floraison de coquelicots.
Le coquelicot est sensible au changement climatique. Sa floraison est d’autant plus précoce qu’il fait chaud. Cette petite plante banale des trottoirs, prairies, parcs, jardins… a bel et bien un intérêt pour la communauté scientifique qui travaille à comprendre quels seront les impacts du changement climatique sur la survie des espèces et le fonctionnement des écosystèmes. L’Observatoire Des saisons, programme scientifique piloté par le CNRS et animé par l’association Tela Botanica, est consacré à la phénologie. Il étudie le rythme de vie de plantes ou d’animaux en fonction des variations saisonnières du climat, dont celle du coquelicot !
1 – Apprenez à reconnaître le coquelicot
Consultez la fiche sur le site Internet de l’Observatoire Des Saisons pour ne faire aucune erreur.
2 – Choisissez votre ou vos terrains d’étude
Déterminez une (ou plusieurs !) zone à proximité de chez vous, d’environ 20 m² dans laquelle vous avez identifié la présence de coquelicots : une zone facile d’accès que vous pouvez surveiller facilement ou sur laquelle vous vous rendez souvent : jardin, parc, bord de route, cours d’école, place de village…
3 – Guettez l’ouverture des fleurs du coquelicot !
Notez la date à laquelle vous aurez vu la première fleur de coquelicot épanouie.
4 – Signalez vos observations
Vous aurez besoin d’indiquer votre identité, de localiser très précisément la zone d’observation sur la carte, d’indiquer la date de floraison et de joindre une photo si vous le souhaitez.
L’ensemble des observations sont répertoriées et comptabilisées en temps réel sur la carte de résultats. L’ensemble des observations seront transmises à l’Observatoire Des Saisons pour compléter son étude sur le coquelicot.
Les prairies de coquelicots et encore plus celles de bleuets ne sont plus fréquentes à la campagne et encore moins en ville et dans la capitale. Aussi la découverte d’un petit coin de prairie fleurie avec ces fleurettes est toujours un grand moment de plaisir.
En venant du métro (ligne 1, station Pont de Neuilly), après avoir longé la rue de Longchamp à Neuilly-sur Seine (Hauts-de-Seine), vous arrivez en bordure du Bois de Boulogne et près du parc de Bagatelle. C’est à l’angle avec le Boulevard Richard Wallace que vous découvrez ce coin de belles sauvageonnes. Enfin, pas si sauvages que cela, car ces fleurs des moissons y ont été semées. Mais le résultat vous transporte dans un coin de campagne reculée alors même que la ville est toute proche. Continue reading »
Le jardin écologique forme un petit ilôt de nature au sein du Jardin des Plantes de Paris. Il accueille la faune et de la flore de l’ Île-de-France. Toute la diversité écologique du Bassin parisien y est représentée, avec en ce moment les floraisons des plantes messicoles trop souvent disparues des cultures céréalières.

Fleurs messicoles (coquelicots, bleuets, etc.) dans le Jardin écologique, Jardin des plantes, Paris 5e (75), juin 2011, photo Alain Delavie
Coquelicots (Papaver rhoeas), bleuets (Centaurea cyanus), dauphinelles ou pieds d’alouette (Delphinium ajacis)… Des petites fleurs qui ont pratiquement disparu des champs de céréales du fait des désherbages chimiques trop répétés pour augmenter les rendements.
- Fleurs messicoles dans le Jardin écologique, Jardin des plantes, Paris 5e (75), juin 2011, photo Alain Delavie
Les prairies fleuries sont dans l’air du temps, mais ne sont pas si fréquentes que cela surtout dans Paris. En ce moment vous pouvez en admirer une dans le parc Montsouris (Paris 14e). Alysses odorants, coquelicots, centaurées bleuets, coreopsis, malopes et bien d’autres fleurs annuelles d’été y fleurissent pour le plus grand bonheur des insectes et des promeneurs.
En 2010, une partie des plates-bandes du Jardin des Plantes de Paris est réservée à la présentation de différentes variétés de blés et autres céréales.
70 variétés anciennes et modernes de blé ont été semées en octobre 2009. Du blé poulard et de l’épeautre à l’Apache en passant par le Rouge de Bordeaux ou le Bon Fermier, vous pouvez les admirer en ce moment et observer leurs différences de taille, de couleur ou de formes d’épis.
Totalement ignare en matière d’identification et de reconnaissance des céréales, j’ai découvert « en paille et en épis » une foule de variétés plus belles les unes que les autres. En voici quelques unes, je vous laisse découvrir les autres dans le Jardin des Plantes, ouvert tous les jours. Et profitez-en pour découvrir la collection de pélargoniums, les serres, les arbres remarquables…

Blé Poulard d'Auvergne (Triticum turgidum subsp. turgidum) au Jardin des Plantes de Paris 5e (75), juin 2010, photo Alain Delavie

Grande épeautre de Souabe (Triticum aestivale subsp. pelta) au Jardin des Plantes de Paris 5e (75), juin 2010, photo Alain Delavie
Une présentation qui fait le bonheur des oiseaux, nombreux dans le Jardin des Plantes. Au fur et à mesure que les grains de céréales arrivent à maturité, celles qui tombent au sol font le régal des pigeons et des ramiers, celles qui restent encore sur les épis font le festin des moineaux, qui se chamaillent allègrement.

Moineaux dans les blés et autres céréales du Jardin des Plantes de Paris, juin 2010, photo Alain Delavie
C’est le moment de découvrir cette exposition de blés. N’attendez plus trop car le temps de la moisson approche vite…