Si vous n’avez jamais vu un beau et grand tapis d’ophiopogon (Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’) bien noir et touffu, allez vous balader sur le Cours de Vincennes, dans le 12e arrondissement, presque aux portes de Paris.
Certaines planches de votre potager ou vos plates-bandes dégarnies sont envahies de jeunes semis de mauvaises herbes ? Et bien, n’y touchez pas pour le moment, tout du moins tant que ces adventices que vous jugez envahissantes ne commencent pas à fleurir. Pour le moment, elles forment un couvre-sol très efficace qui protège le sol contre l’érosion due au vent et aux pluies. Elles sont donc très utiles.
Quand il s’agit de semis de mauvaises herbes annuelles, les premières fortes gelées vont les cuire et tous les éléments nutritifs que ces végétaux ont prélevés dans le sol y retourneront après décomposition. Si vous tenez vraiment à les arracher, laissez les plants sécher à la surface du sol en veillant à le couvrir le plus possible, sinon des nouveaux semis vont lever tant que les températures sont positives.
S’il s’agit de plantes bisannuelles ou vivaces, il faudra éviter la floraison après la fin des gelées pour empêcher toute dissémination. Ce n’est qu’au moment de ressemer ou replanter que le désherbage deviendra nécessaire. En attendant, laissez faire la nature et protégez votre sol, qui ne doit jamais resté nu pendant la mauvaise saison. Ce qui est souvent le cas dans les jardins potagers, abandonnés à leur sort en fin d’automne après l’arrachage des derniers légumes.
Avec son feuillage jaune vert chartreuse presque fluo marqué de pourpre le long des nervures, cette nouvelle variété d’heucherella (x Heucherella ‘Yellowstone Falls’) se remarque de loin et illumine le moindre coin de balcon ou de jardin ombragés où elle est installée. Elle a aussi la particularité de former des longues tiges traçantes qui retombent quand la plante est cultivée en potée ou en jardinière.
Les heucherellas sont habituellement des plantes touffues qui ne sont pas traçantes. Cette nouveauté est l’exception. Sinon pour la culture, elle est identique à celle des autres variétés : situation ombragée, sol riche et frais. Il faut veiller à ne pas enfouir le collet de la plante quand on la transplante.
J’ai trouvé cette Heucherella chez Dirk Scheys, Pépinière des Deux Caps / Hosta & Zo, grand spécialiste des heuchères, tiarellas, heucherellas et hostas qui expose aux Journées des Plantes de Courson (Essonne).
Dès que les températures s’adoucissent à la fin de l’hiver, la petite pervenche (Vinca minor) reprend sa croissance et se couvre de petites fleurs bleues, violacées, pourpres ou blanches selon les variétés. Cette petite plante vivace rase forme alors un joli tapis vert sombre ponctué de touches de couleurs douces.

Tapis de petites pervenches (Vinca minor) autour d'un bouleau, Parc de Passy, Paris 16e (75), mars 2011, photo Alain Delavie
Idéale pour fleurir les coins ombragés et le dessous des arbres ou arbustes, cette petite plante vivace très rustique supporte la sécheresse, mais fleurit plus abondamment quand la terre reste fraîche au printemps. Continue reading »
Réaménagée en 2006, l’avenue Jean Jaurès (Paris 19e) offre de part et d’autre une succession de massifs plantés d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces, avec un choix d’espèces originales qui offrent un intérêt ornemental même en plein hiver. Le printemps approchant, les floraisons s’y succèdent de plus en plus.

Cerisier d'hiver (Prunus x subhirtella 'Autumnalis') et hellébores de Corse (Helleborus argutifolius), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Je vous ai déjà parlé des cerisiers d’hiver, à la floraison si légère et scintillante quand le soleil brille et même sous les lampadaires. Il y a aussi les viornes de Bodnant (Viburnum x bodnantense) et de nombreux lauriers tins (Viburnum tinus). Mais sous ces arbustes fleurissent aussi des hellébores. Notamment de très beaux hellébores de Corse (Helleborus argutifolius), aux fleurs vert amande.

Hellébore de Corse (Helleborus argutifolius), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Mais aussi de nombreux hybrides d’hellébores d’Orient, dont les fleur penchent malheureusement le plus souvent vers le sol, ne laissant voir que leur revers. Ou alors il faut vraiment beaucoup se pencher…

Hellébore d'Orient (Helleborus x hybridus), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Mais parfois une fleur redresse un peu sa corolle. Superbe variété ! Et il y a bien d’autres coloris.

Hellébore d'Orient (Helleborus x hybridus), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Les passants ont du se demander ce que je faisais presque à quatre pattes pour photographier ces roses d’Orient… Mais bon, les originaux sont légion dans la capitale 😉
Quelques narcisses apportent des touches de lumière par ci par la. Auxquels répondent les forsythias, qui n’ont pas été oubliés dans l’avenue.

Forsythia, bambou sacré (Nandina domestica) et narcisses, avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Accord tonique avec les fruits rouge vif des bambous sacrés (Nandina domestica), toujours aussi beaux.

Forsythia et tapis de pachysandra (Pachysandra terminalis), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Et quelques primevères et des grands tapis de pachysandra (Pachysandra terminalis), qui se parent d’adorables épis blanc crème en ce moment. Le pachysandra est un excellent couvre-sol, au feuillage persistant. À planter toutefois en compagnie d’autres végétaux vigoureux, car il devient vite envahissante, même si au début il pousse très lentement.

Forsythia et tapis de pachysandra (Pachysandra terminalis), avenue Jean Jaurès, Paris 19è (75), début mars 2011, photo Alain Delavie
Les plantations de fleurs vivaces ont mis quelques années à s’installer, mais le résultat commence à être bien visible. D’année en année, les parterres sont de plus en plus intéressants.
Le saviez-vous ?
L’avenue Jean-Jaurès est la plus grande avenue du 19e arrondissement de Paris, nommé en 1914 d’après l’homme politique socialiste français Jean Jaurès (1859-1914). Elle relie la place de la Bataille-de-Stalingrad à la porte de Pantin.
Réservé aux coins les plus ensoleillés, le brachycome (Brachycome multifida) forme de jolis tapis ou coussins de feuillage finement divisé longtemps couverts de petites marguerites bleu ciel. Vivace quand les hivers ne sont pas trop rude, il fleurit encore à l’approche de la Toussaint dans la capitale.

Bordure de Brachycome multifida dans le parc André Citroën, Paris 15e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie
Tout est gracieux dans cette petite plante australienne couvre-sol le plus souvent cultivée comme une fleur annuelle, alors qu’elle est vivace, mais peu rustique. Insensible aux fortes chaleurs estivales, elles se montre d’une grande robustesse, à la condition de l’installer dans un terrain bien drainé, plutôt léger. Elle redoute l’humidité stagnante, surtout pendant la période hivernale. La touffe ne dépasse pas 10 à 15 cm de hauteur, mais elle s’étale vite. Une plante idéale pour les rebords de fenêtre ou les petits balcons baignés de soleil. Dans un jardin, il est préférable de l’installer en bordure ou dans une rocaille.
Ses fleurs font penser à des petites pâquerettes bleues en été ou à des asters en automne, ce qui n’a rien d’étonnant car ce sont toutes des plantes de la même famille, celle des Astéracées (ex Composées).