avr 102014
 

Ces dernières années, les plantations de buis font l’objet d’attaques de plusieurs bioagresseurs émergents, causant d’importants dégâts et leur destruction dans de nombreux sites patrimoniaux et chez les producteurs de buis.

Pyrale du buis, photo  JC Martin
La pyrale du buis (Cydalima perspectalis) originaire d’Asie orientale ne cesse sa progression et les maladies du dépérissement du buis (Cylindrocladium buxicola, Volutella buxi) sont à l’origine de déclins massifs depuis la fin des années 2000 en France. La combinaison de ces deux problèmes émergents est un cas unique dont les professionnels des espaces verts et producteurs peuvent témoigner de l’extraordinaire virulence, en particulier au cours de l’été passé. Les mesures de gestion actuelles sont souvent insuffisantes pour lutter durablement et le plus écologiquement possible contre ce ravageur et ces pathogènes. Toutefois, certaines solutions biologiques encore peu étudiées constituent de réelles pistes pour lutter efficacement contre ces bioagresseurs.

Dégats sur Buxus sempervirens, photo C. Boyer
L’Astredhor et Plante & Cité coordonnent le programme SaveBuxus qui vise à apporter des solutions concrètes permettant de lutter efficacement contre ces bioagresseurs. Dès 2014, des travaux de recherche appliquée et des expérimentations seront mises en œuvre par les stations expérimentales de l’Astredhor (GIE Fleurs et Plante du Sud-Ouest, Arexhor Seine-Manche, Arexhor Grand-Est, Arexhor Centre), l’Unité expérimentale Entomologie et Forêt Méditerranéenne de l’INRA PACA (équipes d’Avignon et du laboratoire Biocontrôle d’Antibes)

L’entreprise Koppert France, leader du biocontrôle en espaces verts est actuellement l’unique partenaire privé du programme au sein de ce consortium. Au vu des nombreuses demandes sur ces thématiques lors des derniers salons professionnels (Paysalia, Salon du végétal…), Koppert positionne le programme SaveBuxus comme un projet prioritaire car unique et novateur.

Parmi les solutions biologiques expérimentées : piégeage phéromonal, agents entomopathogènes et parasitoïdes pour la pyrale du buis ; mesures préventives et prophylaxie, résistance variétale, traitements alternatifs pour les maladies du dépérissement. Les premiers résultats seront diffusés fin 2014.

En 2014, le programme SaveBuxus bénéficie du soutien financier de l’interprofession Val’hor, de l’ONEMA dans le cadre d’Ecophyto et de FranceAgriMer.

nov 042013
 

Buis ravagé par les chenilles de la pyrale du buis, cimetière du Père Lachaise en automne, Paris 20e (75)
J’avais entendu parler des dégâts importants provoqués sur les buis par ce nouveau parasite, la pyrale du buis (Cydalima perspectalis). Et j’ai vu (et photographié) la première chenille au printemps dernier sur un buis dans le parc de Passy (Paris 16e). Mais en passant dans le cimetière du Père Lachaise (Paris 20e) le week-end dernier, j’ai contemplé le triste spectacle d’un parterre de buis complètement ravagé. Quelle désolation !

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juin 032013
 

Chenille de la pyrale du buis, Parc de Passy, Paris 16e (75)

J’avais entendu des propos alarmants concernant l’attaque de plus en plus fréquente et importante des chenilles sur les buis, mais je n’avais jamais vu cet ennemi arrivé récemment en France par l’Est et l’Alsace. Hier matin en sortant de la Maison de la Radio, alors que je m’apprêtais à prendre des photos dans le bas du parc de Passy (Paris 16e), j’ai repéré une belle chenille en train de commettre son forfait sur un jeune pied de buis.

Chenille de la pyrale du buis, Parc de Passy, Paris 16e (75)

La chenille est verte avec une tête noire brillante. Sur mes photos, elle est située juste au-dessus de la ramification, sur la tige de gauche. Et l’on peut voir comment elle a déjà bien dévoré certaines feuilles.

Les attaques de la pyrale du buis concernent le buis (Buxus sempervirens) et plus particulièrement la variété ‘Rotundifolia’ (buis à feuilles rondes) et le buis du Caucase ou buis de Colchide (Buxus colchica). La lutte biologique est effectuée avec des préparations à base de Bacillus thuringiensis var. kurstaki disponibles dans le commerce. Les applications par pulvérisation doivent s’effectuer dès l’apparition des premières chenilles, en mars ou avril selon les conditions météorologiques. Quand il n’y a pas beaucoup de ravageurs, on peut tenter de les éliminer en les ramassant à la main (les chenilles de la pyrale du buis ne sont pas urticantes).
Surveillez vos buis, car les dégâts provoqués par ces chenilles sont parfois très graves. Et la première génération qui se transforme en papillons en juin va donner ensuite une ou deux autres générations qui feront encore plus de ravages.