juin 122011
 
Begonia blancii avec une espèce de Pothos; Palawan (Philippines)

Begonia blancii avec une espèce de Pothos; Palawan (Philippines), photo Patrick Blanc

Le célèbre botaniste a désormais un bégonia qui porte son nom : Begonia blancii M. Hughes & C.-I Peng. Une nouvelle espèce qu’il a découverte sur l’île de Palawan (Philippines), près des chutes de Bulalakaw. Quelques photos de cette nouvelle plante et surtout, le baptême de la plante sur le lieu de la découverte avec Patrick Blanc en vidéo. Champagne !

Continue reading »

mai 132011
 

Pour vous permettre de participer plus facilement à l’observatoire Sauvages de ma rue et à l’observation des plantes que l’on peut rencontrer en ville, un petit ouvrage vient d’être publié : Sauvages de ma rue Guide des plantes sauvages des villes de la région parisienne.

(Format : 12 x 18 cm, 256 pages, 10 euros)

Cet ouvrage présente les 100 espèces de plantes sauvages les plus répandues dans les espaces publics des villes et villages de la région parisienne (dans les rues, les parcs, les chemins, etc.).

Chaque espèce est décrite d’une façon claire, sans terme technique, afin que tout citadin, sans aucune formation en botanique, puisse apprendre à identifier celles qui poussent autour de chez lui. Les descriptions sont assorties de photographies. Des informations sont fournies sur l’écologie de ces espèces (les endroits où on les trouve préférentiellement) ainsi que leur usage alimentaire ou médicinal.

Le lecteur sera peut-être surpris de constater à quel point ces plantes, considérées pour la plupart comme des mauvaises herbes, possèdent des vertus oubliées.

Ce catalogue de référence unique des plantes sauvages qui peuplent les villes de la région parisienne permet non seulement aux citadins de reconnaître les plantes qu’ils croisent quotidiennement dans leur rue, aux pieds des arbres, sur les trottoirs et dans les pelouses, mais leur donner également la possibilité de participer à l’inventaire de la flore des villes organisé par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association Tela-Botanica, dans le cadre du programme Vigie Nature.

juil 122010
 

Les friches parisiennes réservent parfois de bien belles surprises, comme ces trois petits pieds de mufliers (Antirrhinum majus) qui sont apparus au milieu des herbes folles dans une friche le long de la rue de l’Ourcq (Paris 19e).

Semis spontané de muflier

Muflier dans une friche parisienne, rue de l'Ourcq (Paris 19e), juillet 2010, photo Alain Delavie

Un pied aux fleurs jaune pâle.

Semis spontané de muflier

Muflier dans une friche parisienne, rue de l'Ourcq (Paris 19e), juillet 2010, photo Alain Delavie

Un autre aux fleurs rose indien vif.

Semis spontané de muflier

Muflier dans une friche parisienne, rue de l'Ourcq (Paris 19e), juillet 2010, photo Alain Delavie

Et un tout petit pied à fleurs jaune citron.

Le tout en compagnie de semis spontanés d’arbres aux papillons (Buddleja davidii) et autres mauvaises herbes, certaines ne manquant pas d’un certain charme d’ailleurs.

avr 162010
 

L’édition de l’Atlas de la flore sauvage du Val-de-Marne sera fêtée le 17 avril 2010 sur le Parc départemental du Morbras à Sucy-en-Brie / Ormesson-sur-Marne (77). 2010 année internationale de la biodiversité, l’occasion de mieux connaître les richesses naturelles qui nous entourent.

Dès 2005, le Département avait souhaité connaître le patrimoine botanique départemental, afin de mieux le préserver. Un partenariat a ainsi été mis en place entre la Direction des Espaces Verts et du Paysage (DEVP) et le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP), service scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) afin :
– d’améliorer la connaissance floristique du territoire,
– de dresser un état de référence de la flore départementale,
– de préconiser des orientations de gestion des milieux.

Pendant deux ans, des inventaires exhaustifs ont donc été menés sur les quarante-sept communes du Val-de-Marne (rues, vieux murs, friches, espaces verts, espaces naturels…) afin de recenser les différentes espèces floristiques présentes sur le territoire. Cet atlas est le fruit de ce partenariat. Au travers de la présentation de 1200 plantes, il démontre la richesse écologique du département malgré sa forte urbanisation et renforce la volonté du Conseil général de préserver la nature en ville.

Cet ouvrage remplira plusieurs rôles pour les nombreux partenaires du Conseil général, notamment l’approche communale de l’Altas qui permettra aux élus locaux de pouvoir s’en saisir et d’en tenir compte dans l’élaboration de leurs documents d’urbanisme. Cet Atlas doit aussi servir de support pour sensibiliser l’ensemble des val-de-marnais sur la richesse écologique des milieux qui les entoure et sur la nécessité de la préserver.


La vallée du Morbras, le charme d’un trésor méconnu (extrait de l’Atlas de la flore sauvage) :
La vallée du Morbras, dans sa partie val-de-marnaise, est riche de 269 espèces. Le Bec de Canard abrite une forêt fortement rudéralisée, où se développent en abondance la ronce fructifère (Rubus fructicosus L.) et la clématite des haies (Clematis vitalba L.). Ce site, qui abrite à lui seul 241 espèces (bord de Marne inclus), est également le dernier où a été observée la benoîte des ruisseaux (Geum rivale L.) en Ile-de-France, mentionnée entre 1995 et 1997. Cette plante, protégée à l’échelon régional, n’a pas été revue depuis.

La prairie de la Cuvette d’Amboile est riche de près d’une centaine d’espèces (97 exactement), parmi lesquelles figure le cirse laineux (Cirsium eriophorum (L.) Scop.) et la crépide bisannuelle (Crepis biennis L.), rares dans la petite couronne parisienne. Cette dernière espèce n’est d’ailleurs connue que sur ce site, pour l’ensemble du Val-de-Marne.

Quant au ru de la Fontaine de Villiers, 61 espèces ont été dénombrées tout au long de son cours. Bien qu’il n’abrite pas d’espèce patrimoniale, il joue un rôle de continuité en assurant le lien entre la vallée et le massif boisé.

Une journée festive et pédagogique est proposée à tous sur le Parc du Morbras, le 17 avril 2010 de 14 à 18 heures :
• Visites guidées tous publics, conduites par un animateur nature et le responsable des jardiniers du parc « Les richesses du Parc du Morbras »

– À 14 h 30 et à 17 h :
• Chemin faisant, présentation de « l’abri des insectes » mis en place avec le concours de l’association Ville en herbe.
• Spectacle musical en déambulation par la Cie Théâtre à ciel ouvert « Point d’eau ».

– À 15 h 30 :
• Conférence de Biotope, éditeur de l’Atlas, par Iris Prudhomme sur le thème « La biodiversité, quels enjeux, quelles menaces ? » avec, pour fil conducteur, les zones humides très présentes sur le Parc du Morbras. Présentation des concepts généraux liés à la biodiversité et à l’écologie.

– À 16 h 15 :
• En continu, présentation et vente de l’Atlas de la flore sauvage du Val-de-Marne par Biotope.
• « Alternatives à l’emploi de produits phytosanitaires », stand de sensibilisation par l’association Nature et société.
• Présentation d’une œuvre collective land’art réalisée par les élèves de CM1/CM2 de l’école Jean-Jacques Rousseau de Sucy-en-Brie avec le concours de l’association La paume de terre.
• Exposition photo de plantes, à partir de l’inventaire du Museum National d’Histoire Naturelle/ Conservatoire botanique du bassin parisien.
• Accueil : Présentation des stands de la journée au travers d’un programme, mise à disposition de documentations sur les espaces naturels.
• Animations gratuites.

Infos pratiques :
Parc départemental du Morbras, rue Antoine Baron, 94370 Sucy-en-Brie.
Accès : RER A, arrêt Sucy-Bonneuil, puis bus 308, arrêt Ancien Moulin. Bus Navette Situs : arrêt Victor Hugo.
www.cg94/flore-et-faune-du-val-de-marne
Renseignements au tél. : 01 43 99 82 80.

En préalable à la présentation grand public, un lancement officiel de l’ouvrage le vendredi 16 avril à l’Hôtel du département aura convié les communes du Val-de-Marne, les associations naturalistes et la presse à découvrir l’Atlas en avant-première.

L’ouvrage, édité par Biotope est en vente dans les librairies spécialisées, il sera diffusé par le Conseil général auprès de tous ses partenaires environnementaux, ainsi qu’aux collèges du Val-de-Marne.

avr 112010
 

Tela Botanica, le réseau de la botanique francophone, présente le premier logiciel de découverte de la flore de France qui inclut un système expert d’aide à la reconnaissance des végétaux.

Flora Bellissima est un logiciel complet sur la flore de France avec lequel vous cheminerez vers une identification sûre et intuitive grâce à :
– 1400 espèces décrites,
– 9800 photos plein écran,
– 80000 lignes de nomenclature basée sur l’index de référence de la flore de France (BDNFF).
Le logiciel Fora Bellissima propose 3 niveaux d’utilisation adaptés à celui de l’utilisateur : novice, amateur et expert.

Flora Bellissima est un logiciel ouvert que vous pouvez enrichir progressivement et sans limites avec vos photographies et informations personnelles. Pour 29 euros seulement, vous bénéficiez d’un logiciel qui devient votre outil de référence, adapté à vos besoins. Le logiciel fonctionne uniquement sur PC.

Partez à la découverte de la flore de France au travers de 9800 photographies présentant 1400 espèces de plantes :

FLORA BELLISSIMA

juil 012009
 

À Paris, vivent plus de 2 000 espèces de plantes sauvages et de champignons, autant d’espèces animales dont un millier d’insectes, 9 espèces d’amphibiens, 174 espèces d’oiseaux, 3 espèces de reptiles, 32 espèces de mammifères et plus d’une trentaine d’espèces de poissons.

Cette grande richesse s’explique par la présence d’une mosaïque de milieux de vie, l’abondance de nourriture, moins de prédateurs et des températures souvent clémentes.

La faune et la flore vivent dans les nombreux milieux de vie « naturels » présents à Paris : bois, parcs et jardins, friches (terrains vagues), bâti végétalisé, Seine et canaux, plans d’eau (lacs, étangs, mares, bassins), voies ferrées, vieux murs, toits, tunnels, cimetières, et aussi dans des micro-milieux : cavités dans le bâti, interstices entre les pavés, écorces, etc.

Qui se douterait qu’à Paris voisinent le renard et la fouine, le lucane cerf-volant et le papillon machaon, le martin-pêcheur et le faucon crécerelle, le lézard des murailles et le crapaud accoucheur, la libellule aeschne bleue, le bombyx de l’ailanthe et le pseudo-scorpion, la méduse Craspedacusta et la mulette des peintres, le silure glane et l’anguille… ?

Dans les deux bois et dans Paris intra-muros plusieurs stations d’orchidées sauvages ont été découvertes: ophrys abeille, orchis pyramidal, orchis bouc, épipactis à larges feuilles. Certaines ont même été observées sur les toitures végétalisées de logements sociaux : cette situation pour ces espèces emblématiques est insolite et exceptionnelle.

Sur la voie ferrée de la petite ceinture s’est constituée une originale jungle urbaine, avec orobanche du trèfle, morelle velue, tomate, vigne, rose trémière, figuier, pavot somnifère, maceron…

Les berges de la Seine voient se développer une flore typique : chanvre d’eau, carex et joncs, salicaire, hépatique des fontaines et diverses fougères, aristoloche. La cuscute d’Europe, espèce protégée, a été repérée sur les berges du bois de Boulogne.

Ainsi à Paris se côtoient l’arbre aux papillons, la capselle bourse à pasteur, le jonc des crapauds, l’érable champêtre, la circée de Paris ou encore la véronique de Perse. Une richesse inattendue en milieu urbain.

La biodiversité à Paris en chiffres :
La biodiversité à Paris, c’est d’abord un patrimoine historique constitué par la Seine, les bois de Boulogne et de Vincennes, mais aussi les grands parcs et près de 100 000 arbres d’alignement. Paris compte près de 2 000 plantes et champignons et 2 000 espèces animales parmi lesquels des renards, des fouines, des martins-pêcheurs, et, dans l’eau, des silures glane ainsi que des anguilles. De nombreuses actions sont entreprises par la Ville :

• les jardins labellisés. 63 espaces verts parisiens ont été labellisés par un organisme indépendant. L’obtention du label suppose de répondre à trois critères : la réduction des nuisances (atmosphériques, sonores…), des risques (pollution, sol, eau…), l’économie des ressources naturelles non renouvelables, le développement de la faune, de la flore et de la biodiversité.
• les murs végétalisés. Ces murs contribuent à l’embellissement de l’espace public et à l’amélioration de l’environnement. 82 murs sont habillés de volubiles plantées directement dans le sol, et trois murs accueillent des plantes vivaces cultivées hors sol.
• les corridors écologiques. Mise en place d’un réseau « mares », et de réserves ornithologiques dans les deux bois, ces « corridors écologiques » qu’empruntent les espèces végétales et animales (via la Seine, la Petite Ceinture, le réseau des parcs et jardins, les promenades plantées, les artères arborées, les toitures et murs végétalisés) garantissent une continuité entre les différents milieux naturels.
• les arbres. La capitale offre à sa faune et sa flore un patrimoine arboré de près de 500 000 arbres, dont 187 500 hors des bois.
• les ruches. L’installation de nouvelles ruches dans Paris, notamment dans les jardins publics (ex : au parc Monceau), et les jardins partagés (jardin de l’Aqueduc, 14e arr.).
• les mares présentent un intérêt écologique, pédagogique, paysager. Vingt mares et zones humides dans Paris et les bois forment réseau qui permet le retour en ville des crapauds communs, tritons palmés mais aussi des nénuphars.
• le Jardin des Papillons (au parc floral) propose une découverte du monde des insectes et plus particulièrement des papillons de jour d’Ile-de-France par l’observation des étapes de leur cycle de vie, leur vol, les parades ou encore l’émergence des chrysalides.

On trouve à Paris 2000 espèces animales parmi lesquelles :
• Plus d’un millier d’insectes (papillons, libellules, fourmis, abeilles, guêpes, bourdons, punaises, mouches, moustiques, …) ;
• 44 espèces de mollusques (planorbes, escargots, limaces, moules, …) ;
• 32 espèces de mammifères (hérissons, fouines, chauve-souris, renards, écureuils, …) ;
• 174 espèces d’oiseaux (faucons crécerelles, chardonnerets, chouettes hulotte…) ;
• 3 espèces de reptiles (lézards des murailles, tortues de Floride) ;
• 9 espèces d’amphibiens (crapauds accoucheurs, tritons palmés) ;
• 35 espèces de poissons (brochets, truites, anguilles, silures glanes, …).