déc 052012
 

Sculpture Big Bang, Aurélie Slonina

La galerie Jeune Création accueille une exposition personnelle inédite d’Aurélie Slonina, intitulée Vegetal invader #1. Cette exposition permet de découvrir une dizaine d’œuvres récentes de l’artiste, toutes réalisées au cours de l’année 2012 et présentées pour la première fois. Installations, sculptures et dessins investissent l’espace de la galerie, une première pour l’artiste particulièrement habituée à produire des œuvres destinées à l’espace urbain.

Aurélie Slonina travaille sur les relations ambivalentes que l’homme entretient avec son environnement. Dans ses œuvres, où se mêlent légèreté et gravité, elle met en tension la maîtrise et la perte de contrôle de l’homme sur la nature. Il semble qu’à trop vouloir la maîtriser à force de progrès scientifique et technologique, il en ait perdu son contrôle et fait engendré une nature d’une ère nouvelle. Aurélie Slonina crée des hybrides dans lesquels elle s’ingénie à mêler des éléments contraires. Ses interventions extérieures représentent des anomalies qui finissent par s’adapter et se confondre à leur environnement. La greffe fonctionne et décrit un paysage en pleine mutation, entre fiction et réalité. Quel est le degré d’hybridation des choses ou de la nature qui nous entoure ? En recherchant dans la nature contemporaine ses propres contradictions, l’artiste en dégage son aspect absurde, décalé, souvent ironique de la réalité. Ses installations usent d’une certaine permissivité, légèreté et indulgence face à la violence qu’elles mettent en scène. Les œuvres présentées dans l’exposition sont le reflet de ces interrogations, préoccupations et constats.

Vegetal invader, une série de stickers représentant des pots de fleurs appartenant au mobilier urbain contemporain et dont les tailles variables créent une profondeur de champs, sont collés sur la vitrine de la galerie. Ils apparaissent tels des objets volants non identifiés traversant la ville. Ces jardinières contiennent un échantillon de nature urbaine dans ce qu’elle a de plus artificiel. Modifiées, mutantes, celles-ci semblent venir d’un autre monde, occupant la ville comme des envahisseurs. Les stickers issus du street art redonnent à cette nature un aspect sauvage, moins embellissant. Continue reading »