Scène sympathique et très fleurie en sortant de la gare de Suresnes – Mont Valérien (92). Toute une partie du mur de soutènement qui longe l’accès à la gare est envahie de giroflées ravenelles couvertes de fleurs.
Robustes et très rustiques, ces petites plantes bisannuelles avaient pourtant un bien triste aspect pendant la vague de froid sibérien qui s’est abattue sur la capitale et la France début février. Mais quelques jours de douceurs avec un peu de pluie auront suffi à sortir ces belles fleurs printanières de leur léthargie et à leur redonner un aspect plus vigoureux. Les premières fleurs sont même déjà au rendez-vous…
Ça sent le printemps, vous ne trouvez pas ?
Le mur végétal du Musée du quai Branly a été créé en 2004 par le célèbre botaniste Patrick Blanc. Cette immense composition verticale occupe l’angle et la façade d’un immeuble donnant sur le quai et la Seine, les promeneurs pouvant passer à son pied et même le toucher. En ce début de mai, les floraisons y sont nombreuses à tous les étages.

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie
D’une surface de 800 m², le mur végétal se compose d’environ 15000 plantes issues principalement du Japon, de la Chine, des États-Unis et de l’Europe centrale. En fait, les floraisons se distinguent mieux sur les photos, surtout quand on les prend avec un zoom. Car le mur culmine quand même à plus de douze mètres de hauteur…

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie
On distingue des géraniums vivaces (fleurs rose violacé) et des giroflées ravenelles (fleurs rouge orangé vif).

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie
Beaucoup d’heuchères et des tapis de campanules des murailles aux toutes petites fleurs bleu violacé vif.

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie
Des belles touffes opulentes de corydales et des tapis de saxifrages…

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie

Mur végétal réalisé par Patrick Blanc, Musée du Quai Branly, Paris 7ème, mai 2010, photo Alain Delavie
Et pour finir cette promenade printanière dans les airs, un superbe weigélia à feuillage panaché, lumineux à souhait.
Fin de la visite, tout le monde descend !
Que planter pour fleurir l’arrière-saison ? Réponse à la demande de Syl qui dispose d’un balcon exposé en plein Sud dans Paris (9ème arrondissement) et qui trouve certains de ses bacs et jardinières bien dégarnis en cette fin d’été.
Le plein soleil du Midi et de l’après-midi malmène les végétaux, soumis à de très fortes températures et à la sécheresse plus intense de l’air. On serait tenté de planter des végétaux méditerranéens ou plus exotiques encore, mais ils ne sont pas tous suffisamment rustiques, tout du moins pas assez pour les nuits fraîches de l’automne et les coups de froid que les hivers nous réservent dans la capitale. En ce début d’arrière-saison, il faut aussi penser aux feuillages, parfois aussi décoratifs que les fleurs.
Pour une décoration éphémère, qui tiendra jusqu’aux premières gelées :
– Les piments d’ornement, à forme arrondie, conique ou en doigt,
– Les sauges écarlates (Salvia coccinea et ses variétés à fleurs blanches ou rose saumon),
– Les phormiums aux grandes feuilles décoratives, effilées comme des glaives, très différemment teintées suivant les variétés innombrables (certaines sont pourpres, bleutées, d’autres rayées de blanc ou de crème, d’orange, de rose, etc.),– Les choux d’ornement, aux coeurs blancs, roses ou rouges,
– Les giroflées ravenelles (première petite floraison en septembre et octobre, puis plus abondante à partir de mars jusqu’en mai voire juin).Pour une décoration qui dure, année après année :
– Les grands sedums (Sedum spectabile et variétés), aux petites fleurs blanches, roses ou rouges réunis en larges plateaux,
– Le photinia, petit arbuste au feuillage persistant vernissé, très brillant, avec des jeunes pousses rouge vif ou rose selon les variétés qui apporte de la couleur toute l’année, en attendant la floraison blanche au printemps,– Les sauges officinales (Salvia officinalis et ses variétés, ‘Purpurea’ aux feuilles teintées de pourpre ou ‘Icterina’ aux feuilles panachées de jaune et de crème),
– Les romarins, au port dressé en touffe ou étalé voire retombant, au feuillage persistant argenté et à la floraison bleu en fin d’hiver,
– Les chalefs (Eleagnus x ebbingei et les variétés comme ‘Gilt Edge’, ‘Limelight’ aux feuilles panachées de crème et de jaune), au feuillage persistant brillant et à la floraison automnale si parfumée,
– Les lauriers tins, petits buissons au feuillage persistant brillant et vert foncé parfois panaché de jaune (Viburnum tinus ‘Variegatum’), à la floraison hivernale et printanière charmante, suivie de fruits noirs ou bleu acier suivant les espèces.