Pour un bel arbre, il ne fait pas bon vivre au pied de la Tour Eiffel, lieu célèbre fréquenté à longueur d’année par des milliers de visiteurs venus du monde entier. Certains d’entre eux ont voulu laisser une trace sur place. Sur un tronc, c’est plus facile et moins risqué que sur les piliers de la Tour Eiffel surveillés en permanence.
Drôles de couleurs pour l’écorce d’un tronc d’arbre bien vivant dans les rues du 18e arrondissement de Paris (75). Encore une tag attaque…
Funny colours for the bark of a living tree trunk in the streets of Paris 18th (75). Another tag attack…
Alain Delavie / Paris côté jardin
Les peupliers blancs (Populus alba) forment un tronc à l’écorce bien blanche avec des petites marques naturelles en forme de losange noir très caractéristiques sur les jeunes sujets. Dans le 15e arrondissement, la blancheur éclatante de l’écorce a tenté les amateurs de graffitis qui ont marqué ces arbres de coeurs, d’initiales et autres inscriptions à la signification plus ou moins obscure.

Graffitis sur le tronc d'un peuplier blanc (Populus alba), avenue de Breteuil, Paris 15e (75), avril 2011, photo Alain Delavie
Seule Mimi connaît le signataire de ce joli coeur…
Deux jolis graffitis croisés dans les rues de mon quartier, rue de l’Ourcq et rue de la Marne, Paris 19e (75). Deux gros coeurs qui en disent long.

Graffiti en forme de coeur, rue de l'Ourcq, Paris 19e (75), février 2011, photo Alain Delavie
Le message est clair !

Graffiti en forme de coeur, rue de la Marne, Paris 19e (75), février 2011, photo Alain Delavie
Autre message, tout aussi fort et clair.
Le quartier est en pleine rénovation du côté de la rue de l’Ourcq et de la rue de la Marne. Les graffitis apparaissent et disparaissent, au gré de l’avancée des travaux et de l’inspiration des peintres des rues. Un art éphémère pour ne pas dire fugace s’il n’y avait un photographe qui passe de temps à autre et immortalise la scène…
En passant dans le boulevard Vincent Auriol (Paris 13e), mon regard a été attiré par une immense fresque représentant deux têtes humaines crachant des arbres. Tout près d’un petit passage où est peint un texte de Zoo Project. Et c’est à ce moment que j’ai découvert un semis spontané de paulownia au fond du passage. Géant bien sûr, sur fond de graffiti !
Et au 148, le petit passage pas très engageant…

Graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie
En m’approchant, j’ai découvert le semis spontané de paulownia, au fond du passage où je me suis engagé sans rien demander à personne (hé !).

Semis spontané de paulownia et graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie

Semis spontané de paulownia et graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie
Comment suis-je certain qu’il s’agit d’un semis de paulownia et non pas de catalpa ? Parce qu’il y a plein de paulownias tout autour de la place d’Italie à quelques centaines de mètres seulement de ce passage et parce que les feuilles de paulownia sont opposées deux par deux. C’est le cas sur ce jeune arbre aux dimensions gigantesques.

Semis spontané de paulownia et graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie
Un « bébé » arbre aux proportions impressionnantes, gargantuesques.

Semis spontané de paulownia et graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie

Semis spontané de paulownia et graffitis dans le passage du 148, boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, août 2010, photo Alain Delavie
J’ai ensuite repéré d’autres semis de paulownias en continuant ma promenade… Les arbres de la place d’Italie ont essaimé un peu partout dans les rues environnantes. Amusant de voir ici et là ces arbres géants pousser comme le haricot magique du célèbre conte.
Les tags et graffitis de toutes sortes ornent les murs et les façades un peu partout dans la capitale et dans les villes. Mais les motifs en forme de fleurs ne sont pas si courants. Une boite aux lettres dans la rue des Ardennes (Paris 19ème) s’est vue gratifiée de deux belles fleurs d’hibiscus.
Un amateur d’exotisme certainement ou un jardinier adepte des graffitis ?
On met bien des stickers ou des pochoirs un peu partout sur les murs à l’intérieur, quand ce n’est pas sur le réfrigérateur… Mais vous en avez peut-être repérées d’autres de ces fleurs d’hibiscus au hasard dans Paris ?