mai 112013
 

Sauge, thym, romarin, basilic, persil et marjolaine, photo © LiliGraphie - Fotolia.comQue ce soit dans le potager ou dans une potée ou une jardinière, il faut faire cohabiter des plantes aromatiques qui ont les mêmes exigences de culture. Ombre ou soleil, terre fraiche ou sèche, le choix des espèces à planter n’est pas le même. Et certaines plantes doivent impérativement rester isolées pour ne pas gêner leurs voisines.

  • Au soleil dans une terre bien drainé qui sèche facilement
    Semez ou plantez le thym, le romarin, la sarriette et la marjolaine.
  • Au soleil dans un sol qui reste frais
    Semer ou plantez les basilics, la ciboule, la ciboulette, la coriandre et le tagète estragon (Tagetes lucida).
  • A mi ombre ou ombre légère dans une terre qui reste fraiche
    Semez ou planter le cerfeuil, le persil, l’estragon et le céleri perpétuel.

Les plantes aromatiques qui doivent rester seules, isolées :

  • La menthe (quelle que soit la variété), parce que cette plante drageonne terriblement et envahit tout. En plus, si on la laisse fleurir, elle se ressème partout.
  • La sauge officinale qui secrète des substances dans le sol qui empêchent le développement des autres végétaux.
  • Le wasabi, aux conditions de culture très particulières puisque cette plante aromatique affectionne un milieu très humide, beaucoup plus que ce que les autres espèces d’aromatiques peuvent supporter.
sept 292012
 

Calament (Calamintha nepeta ssp. nepeta 'Triumphator')  sur mon balcon en début d'automne, Paris 19e (75)

Je continue la présentation des plantes que j’ai achetées lors de la dernière édition de la Fête des Plantes, Fruits et Légumes d’hier et d’aujourd’hui. Avec cette fois-ci une variété de calament : Calamintha nepeta ssp. nepeta ‘Triumphator’. Un nuage de petites fleurs blanc bleuté et un délicieux parfum de menthe quand on froisse le feuillage.

Calament (Calamintha nepeta ssp. nepeta 'Triumphator')  sur mon balcon en début d'automne, Paris 19e (75)

Rien de spectaculaire, mais tout adorable !
Cette petite plante vivace est non seulement jolie, mais en plus elle est très rustique, particulièrement robuste, notamment à la sécheresse, peu encombrante et très florifère. La variété ‘Triumphator’ diffère des autres calaments par un port dressé plus compact. La plante forme une boule de feuillage et de fleurs. Et toujours l’incroyable parfum de menthol quand on froisse les feuilles ou les tiges.

Cette plante vivace apprécie une exposition plutôt claire et ensoleillée, dans un sol bien drainé.
Elle était proposée par Sandrine et Thierry Delabroye, 40, rue Roger Salengro, 59496 Hantay. Tél. : 03 20 49 73 98. Site Internet : www.mytho-fleurs.com

sept 272012
 

Menthe banane, Hortiflor, Fête des plantes fruits et légumes d'hier et d'aujourd'hui, Domaine de Saint-Jean de Beauregard (Essonne)

La grande famille des menthes réserve de nombreuses surprises, notamment des parfums surprenants et inattendus. Comme cette espèce de menthe (Mentha verticillata arvensis bonasi)  au parfum puissant alliant le menthol et la banane.

Menthe banane (Mentha verticillata arvensis bonasi), Hortiflor, Fête des plantes fruits et légumes d'hier et d'aujourd'hui, Domaine de Saint-Jean de Beauregard (Essonne)

La senteur de banane est puissante quand on froisse le feuillage. Celui de menthe reste bien présent aussi. L’accord est curieux, pour le moins original. Je ne raffole pas des bananes et encore moins de leur parfum, je n’ai donc pas craqué pour cette plante aromatique aux senteurs insolites.

La plante est assez élégante, avec des feuilles ovales nervurées et poilues, un port assez souple et une charmante floraison lavande très mellifère.
Comme toutes les menthes, il est préférable de la cultiver en pot ou dans un endroit du jardin où elle pourra s’étaler tout à loisir. Culture à mi-ombre en terre riche et fraiche.

Vous la trouvez chez Hortiflor-Bureau, 9bis, chemin de l’Aiglerie, 49170 Savennières. Tél. : 02 41 72 21 67. Site Internet : www.hortiflorbureau.com

jan 032011
 

La Fédération des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC) et FranceAgriMer ont réalisé une étude sur l’évaluation de la production d’une parcelle de jardin familial. La FNJFC est la référence française des jardins ouvriers et familiaux. Elle réunit 200 associations de jardins familiaux soit environ 23 000 jardiniers. Voici la synthèse réalisée à la suite des conférences de FranceAgriMer du 2 décembre 2010 aux salons Vinitech Sifel sur les facteurs-clés du succès des jardins familiaux.

L’objectif de cette étude est d’acquérir de meilleures connaissances sur les raisons économiques, sociales ou gustatives, dans l’investissement d’une parcelle de jardin familial et de définir quels sont les fruits et légumes les plus cultivés. Lors de cette enquête, trois types de questionnaires ont été envoyés :
– un questionnaire transmis aux jardiniers,
– un questionnaire transmis aux responsables des jardins,
– un questionnaire envoyé aux présidents des associations ou comités locaux.
En parallèle, des entretiens individuels ont été menés sur divers sites franciliens.

Localisations des jardins familiaux
Les départements qui comptent le plus de jardins sont le Rhône, le Nord, la Côte d’Or, le Val-de-Marne et l’Essonne.

Profil des jardiniers

  • Plus d’un jardinier sur deux habitent en centre ville et 39 % en périphérie.
  • 61 % résident dans un habitat collectif et 38 % en maison individuelle.
  • Les jardiniers sont en majorité des retraités (54 % ont 60 ans et plus et 46 % entre 30 à 60 ans).
  • 52 % des jardiniers entretiennent leur parcelle depuis plus de 6 ans, 42 % depuis 1 à 6 ans et seulement 6 % depuis moins de 1 an. Les jardiniers qui possèdent une parcelle souhaitent la conserver.

Les parcelles

  • La surface moyenne de la parcelle cultivée est de 172 m2.
  • Plus de la moitié des parcelles mesurent de 100 à 200 m2, un quart de 200 à 300 m2. Les plus petites parcelles sont situées en région parisienne.
  • L’investissement temps des jardiniers est très important puisque 45 % d’entre eux pratiquent le jardinage entre 7 et 9 mois par an et 33% entre 10 et 12 mois par an. Globalement, les jardiniers sont présents dans leur jardin trois fois par semaine ou plus.
  • 72 % utilisent du compost, 70 % du fumier, et plus d’un jardinier sur deux fertilisent avec des engrais dont 53 % sont d’origine organique, 46 % biologique et seulement  8% chimique.
  • 96 % pratiquent la rotation des cultures, 83 % le compostage, 51 % utilisent une machine agricole.
  • Si 15 % des jardiniers déclarent avoir des difficultés à cultiver, c’est pour 33% en raison de la nature de leur terre.

Les productions
Sur une parcelle moyenne, l’espace potager est prépondérant (81%), le reste est réparti entre les fruits, les fleurs et l’espace détente.

  • Les jardiniers cultivent plus de 50 légumes différents : salade, tomate, haricot vert, courgette, aubergine, pomme de terre, carotte, poireau, radis, chou, oignon sont les plus cités. Les légumes les plus cultivés tels les tomates, salades, courgettes, haricots verts, pommes de terre et poireaux se situent parmi les légumes les plus productifs : avec une moyenne de 100 kg de pommes de terre, 53 kg de tomates, 30 kg de poireaux et 24 kg de haricots.
  • 8 jardiniers sur dix produisent des petits fruits. La valeur de ces productions est répartie de la manière suivante : fraise 32 %, framboise 30%, mûre 14%, groseille 13%, le reste concernant cassis, raisin et myrtille.
  • Parmi les fruits cités, une majorité de jardiniers cultive de la rhubarbe et du melon, puis des pêches, des figues et des cerises. Il faut noter que de nombreuses associations de jardins familiaux réglementent l’implantation d’arbres fruitiers : hauteur maximum, distance de plantation par rapport à la clôture voir interdiction de plantation.
  • 72 % des jardiniers cultivent des aromates. On constate une grande variété d’herbes aromatiques cultivées avec une prédominance pour le thym, la ciboulette, la menthe, le basilic et le persil.
  • 44% des jardins sont fleuris, en majorité avec des bulbes et des rosiers.
  • Les choix de production sont guidés par les besoins de la famille, le désir de retrouver leur origine (en majorité paysanne) et l’envie de réaliser des économies.
  • 72 % de jardiniers ont des surplus de production, surtout en salades, tomates, courgettes, haricots verts, pommes de terre et poireaux. 87 % en font dons à leur famille, voisins ou amis, 77% pratiquent la congélation ou la stérilisation.
  • 80 % affirment avoir déjà eu des pertes de récolte et ce notamment sur la tomate.

Dépenses et économies réalisées
L’économie moyenne réalisée sur une parcelle de jardin familial est estimée à 544€. Par ailleurs, la dépense moyenne sur une parcelle est estimée à 286 €, avec comme postes les plus importants la cotisation annuelle et les achats de graines et de plants. Cette économie est proportionnelle à la taille de la parcelle et à l’expérience du jardinier.

Consommation – Achats dans le commerce
Le budget moyen des achats de fruits et légumes des jardiniers se situe autour de 20 € par semaine.

Légumes
En hiver, 57% des jardiniers achètent entre 60% et 100% de leurs légumes dans le commerce, alors qu’en été, ils ne sont que 8 %. En contrepartie, ils sont 42 % à n’acheter aucun légume dans le commerce l’été.

Fruits
En hiver, 93 % des jardiniers achètent plus de 80 % de leurs fruits dans le commerce, alors qu’en été, ils ne sont plus que 48 %.

Les motivations citées pour l’investissement dans une parcelle de jardin familial
Les motivations citées par les jardiniers, par ordre d’importance, sont les suivantes :
– le plaisir de jardiner et de consommer ses propres produits,
– les discussions, les rencontres
– l’aspect alimentation santé
– le côté convivialité familiale
– les raisons économiques
Si 18 % participent au concours du meilleur jardin, c’est surtout pour leur satisfaction personnelle.

Conclusion
Cette enquête démontre que certes, bénéficier d’une parcelle de jardin familial représente un atout financier appréciable, mais celui-ci reste proportionnel à la superficie de celle-ci, à l’expérience du jardinier et à son investissement en temps.
Les légumes les plus cultivés sont les salades, tomates, haricots verts ou beurres, courgettes et pommes de terre.
Les choix de culture sont surtout guidés par les goûts personnels des jardiniers. Quant aux motivations pour s’investir dans une parcelle de jardin familial, le plaisir de jardiner et la consommation de ses propres produits sont mis en avant.
En pratiquant le jardinage, leur vie a changé sur le plan social pour 85 % des jardiniers. Un grand nombre d’entre eux évoque l’occupation et la passion du jardinage suivi de la détente, de l’aspect convivialité et de l’activité physique. La nature en ville, retrouver ses origines et l’estime de soi sont également souvent cités.
Pour conclure, même si un tiers des jardiniers ne trouvent pas leur production suffisante, en partie à cause d’une surface insuffisante, d’un climat inadapté ou par manque de temps, 99 % sont désireux de garder leur parcelle et 21 % sont intéressés par l’obtention d’une parcelle plus grande.

Le saviez-vous ?
Quelques définitions pour mieux comprendre la distinction entre les jardins familiaux objets de cette synthèse et les jardins partagés plus fréquents dans la capitales, deux types très proches de jardins, mais différents quand même.
– Les jardins familiaux sont des groupes de parcelles de potagers, gérés par une association loi 1901 et mis à disposition de jardiniers (moyennant une cotisation annuelle versée à l’association). Les jardiniers peuvent cultiver ces parcelles pour les besoins de leur famille, à l’exclusion de tout usage commercial.
– Un jardin partagé est un jardin de proximité, créé à l’initiative d’habitants qui désirent se retrouver dans un lieu convivial pour jardiner. Il est planté et entretenu par les riverains regroupés au sein d’une association. C’est un lieu ouvert sur le quartier qui favorise les rencontres entre les générations et les cultures. Il permet de tisser des relations entre les différents lieux de vie de l’arrondissement : écoles, maisons de retraite, hôpitaux… Ce jardin est confié à une association par convention pour une durée limitée (1 an renouvelable jusqu’à 5 ans). Dans ce jardin, respect de l’environnement et développement de la biodiversité sont de mise.

août 252010
 

Le beau massif blanc du Parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e) que je viens de vous montrer est en fait bordé par une rangée de pieds de menthe à feuillage panaché de blanc (Mentha suaveolens ‘Variegata’). Un beau liseré végétal dans les tonalités de la composition et parfumé quand on le froisse.

Fleurs annuelles

Bordure de menthe panachée et massif de dahlias blancs, décorations florales estivales du Parc des Buttes-Chaumont, Paris 19e (75), août 2010, photo Alain Delavie

Il faut tailler régulièrement les tiges des pieds de menthe qui poussent trop en hauteur pour finir par fleurir. C’est l’occasion de récupérer quelques feuilles au parfum de menthe et de pomme verte qui accompagnent des salades de fruits ou permet de composer des infusions rafraîchissantes.
Le terrain doit rester aussi suffisamment frais pendant la belle saison pour permettre à la menthe de s’étoffer et surtout pour éviter que les petites feuilles ne se dessèchent sur les bords. Mais tout le massif a besoin d’arrosages réguliers et compte tenu du sol bombé au centre de la corbeille, les eaux d’arrosage ont tendance à s’infiltrer ou couler vers les menthes qui en profitent.

En automne, quand la plupart des fleurs terminent leur floraison et le plus souvent leur courte vie de plante annuelle ou de vivace non rustique, cette menthe panachée peut se conserver d’une année sur l’autre car elle est bien vivace et rustique. Mais il sera difficile de la contenir dans son rôle de petite bordure bien proprette. C’est une menthe, qui comme toute menthe qui se respecte, envoie ses racines traçantes de part et d’autre, y compris dans la pelouse où elle parfumera les tontes. De la bordure au tapis, il ne faut souvent que quelques mois si on ne joue pas de la bêche et des cisailles.