jan 212013
 

Laurier rose couvert de neige dans la rue du Ranelagh, Paris 16e (75)

Si je n’avais vu cette touffe de laurier rose résister aux deux hivers précédents, je ne donnerai pas cher de cet arbuste méditerranéen peu habitué aux coups de froids et aux averses de neige. Mais de nombreuses variétés de lauriers roses (Nerium oleander) supportent des petites gelées et j’en connais plusieurs dans Paris qui résistent plantés en pleine terre dans des endroits suffisamment abrités pour leur éviter les gelées les plus fortes.

Lauriers roses couverts de neige dans la rue du Ranelagh, Paris 16e (75)

Souhaitons seulement que l’hiver ne soit pas trop rigoureux quand même…

sept 252012
 

Laurier rose en bac sur la place Léon Blum, Paris 11e (75)

Petite question de Sébastien D. concernant le laurier-rose (Nerium oleander) : « J’ai des pieds de laurier-rose en pot et je pense qu’il faut les tailler. Est-ce à l’automne ou au printemps qu’il faut le faire ? à quelle hauteur faut-il les rabattre ?

La laurier rose fleurit sur les nouvelles pousses de l’année. La taille permet de maintenir l’arbuste dans des proportions plus modestes tout en le forçant à se ramifier et à fleurir davantage depuis la base. La période de taille idéale dépend du mode d’hivernage de cet arbuste à fleurs peu rustique.

Quand le laurier-rose est laissé dehors en plein air, même bien protégé, il est plus prudent de le tailler au début du printemps. Si une gelée se produit en hiver, la masse des tiges et des feuilles protège un peu la souche de l’arbuste et la taille permettra d’éliminer les extrémités grillées par le gel. Une taille en début d’automne peut provoquer l’apparition de nouvelles pousses tendres, surtout si les températures restent douces comme cela s’est produit l’an dernier. Et ces nouvelles tiges feuillées n’auront pas le temps de s’endurcir et de se lignifier avant l’arrivée des premières gelées qui les grilleront davantage que les parties plus dures, transformées en bois.
Pour les lauriers roses laissés en pleine terre ou en pot mais emmitouflés avec un voile d’hivernage et un coussin de feuilles mortes sèches ou du plastibulles, je pense qu’il est préférable de ne rien tailler en automne. Les parties du feuillage au contact du voile de protection peuvent quand même geler si le froid est trop vif. Il sera toujours temps de tailler au début du printemps, avant le départ de nouvelles pousses sur les parties inférieures.
Par contre, en automne, il faut éliminer les fruits remplis de graines qui parfois peuvent se former, comme cela est le cas sur le laurier rose en bac de la photo ci-dessus.

Quand le laurier rose doit être rentré avant l’hiver dans une serre ou une véranda maintenues hors gel, la taille permet de diminuer le volume de la plante qui sera plus facilement entreposée, sans risque de gelée pendant la mauvaise saison. Mais elle n’est pas impérative à cette époque, elle permet seulement de limiter la place occupée.

Jusqu’où peut-on couper ?
Il faut laisser des tiges avec quelques feuilles à la base. On coupe juste au-dessus d’un noeud pourvu d’une feuille. La hauteur dépend ensuite du port que vous souhaitez obtenir et de la place dont vous disposez pour que l’arbuste s’épanouisse, sachant qu’il peut beaucoup pousser pendant la belle saison quand il est bien arrosé et nourri.

avr 222011
 

Quels arbustes aux fleurs parfumées peut-on planter en bordure d’un jardin et le long d’un trottoir pour constituer une petite haie de quelques mètres de longueur ?

« Je suis à la recherche d’un conseil » m’a écrit Pierre Gilbert il y a quelques jours.
« J’ai une haie de 3 à 4 m à installer qui donne sur un trottoir. J’aimerais installer 2 ou 3 plantes à parfums remarquables… Et je sèche !
J’ai déjà Daphne aureomarginata, un petit rhododendron, un gardénia, un edgeworthia et un abélia. J’avais pensé à un petit lilas ou un osmanthus ? »

Passons en revue quelques espèces d’arbustes pas trop envahissants, choisis pour leur floraison bien parfumée :

 

  • Un camélia d’automne (Camelia sasanqua) ? Oui en haie libre dans une région à sol neutre ou acide, surtout pas calcaire. La floraison automnale est délicatement parfumée. Le feuillage vernissé et brillant est persistant.
  • Un laurier rose (Nerium oleander) ? Oui en région à climat doux (cette espèce peu rustique ne supporte pas des températures inférieures à -10 °C). La floraison de certaines variétés (‘Papa Gambetta’ par exemple) est très parfumée. Le feuillage est persistant et la plante supporte très bien des tailles répétées car elle fleurit sur les pousses de l’année. Très bien en bord de mer.
  • Le lilas (Syringa vulgaris) ? Oui pour le parfum puissant et pour une haie libre, mais attention aux drageons qui vont vite quitter la ligne de la haie pour s’aventurer côté jardin et sur le trottoir si le revêtement le permet. La floraison est de plus de très courte durée, deux ou trois semaines environ, guère plus surtout si le printemps est chaud comme cette année. En hiver, le lilas perd son feuillage caduc, la haie ne cache plus grand chose à cette période de l’année.
  • Un osmanthe (Osmanthus x burkwoodii) ? Oui pour une haie libre ou taillée, car le feuillage est persistant, la floraison est très parfumée, avec des effluves de jasmin. Il existe de nombreuses autres espèces et variétés plutôt réservées aux climats doux, sans hiver rigoureux. Très bien en bord de mer.
  • Un oranger du Mexique (Choisya ternata) ? Oui pour une haie libre basse. Son superbe feuillage persistant vert, vernissé et brillant, est toujours impeccable à longueur d’année. Sa floraison printanière blanche est très parfumée. Elle se renouvelle de façon plus éparse au cours de l’été. Cette espèce assez rustique est quand même plutôt réservée aux régions où les hivers ne sont pas trop rigoureux.
  • Un pittospore du Japon (Pittosporum tobira) ? Oui pour une haie libre ou taillée en bord de mer. La floraison printanière évoque la fleur d’oranger. Le feuillage est persistant.
  • Un poncirus (Poncirus trifoliata) ? Oui pour une haie défensive infranchissable. La floraison printanière blanche est très parfumée, avec une senteur suave. Le feuillage est caduc, les rameaux sont très épineux, avec d’immenses épines acérées. Les petits fruits ressemblent à des citrons. Non comestibles, ils sont très décoratifs sur l’arbre pendant la mauvaise saison.
  • Le seringat (Philadelphus) ? Oui pour une haie libre. Le parfum exceptionnel des variétés aux fleurs simples. Mais comme pour le lilas, le feuillage caduc laisse l’arbustre très dénudé pendant l’hiver.

La liste n’est pas exhaustive. On peut ajouter aussi les aubépines, les chimonanthes, les coronilles, les sarcococcas…