Cet hiver, les oiseaux semblent complètement délaisser les baies qui sont arrivées à maturité au cours de l’automne et qui restent longtemps décoratives. Les pyracanthas, les cotonéasters, les symphorines, les pommiers d’ornement, les houx et les bambous sacrés parisiens arborent toujours leurs grappes de fruits colorés pour le plus grand plaisir des jardiniers et des citadins.
Seule touche fleurie dans un environnement particulièrement moche et rebutant, ce beau buisson ardent couvert d’une myriade de petites fleurs blanches s’est échappé des voies de chemin de fer qui longent la rue de l’Évangile (Paris 18e) pour étendre ses rameaux fleuris au-dessus des rares passants.
Les abeilles et les syrphes ont de quoi faire de belles provisions de nectar. Les oiseaux viendront ensuite, au cours de l’automne, pour déguster les petites baies.
J’aime les pyracanthas qui poussent en toute liberté, envoyant de part et d’autres leurs rameaux couverts de bouquets denses de fleurs blanches au printemps, puis de petites baies diversement teintées selon les variétés, jaunes, orange ou rouge vif. Les arbustes non taillés sont souvent couverts d’une profusion de fruits arrondis qui font le régal des oiseaux.
Quand on voit cette belle guirlande verte et rouge, on se dit que l’arbuste mérite bien son nom commun de buisson ardent.
La floraison des pyracanthas est souvent très généreuse et abondante, pour le plus grand régal des abeilles et des bourdons qui s’y affairent sans cesse, enfin tant qu’il ne pleut pas des cordes… Ces arbustes sont encore plus spectaculaires et chargés de fleurs quand ils n’ont pas été taillés.
En mai ces arbustes piquants se couvrent de grappes de petites fleurs blanches qui arrivent presque à cacher le feuillage. Autant de pistes d’atterrissage pour les nombreux insectes pollinisateurs qui fréquentent parfois bruyamment cette floraison très odorante.
Quand l’hiver a déshabillé les jardins et que la météo nous plonge dans la grisaille la plus sinistre, les fruits et les écorces décoratifs sont les bienvenus.
Le mélange est plutôt inattendu, mais les pyracanthas en gardant leurs feuilles brillantes et leurs grappes de petits fruits éclatants, composent un fond qui met bien en valeur les écorces des cornouillers. Ces dernières sont d’autant plus vivement colorées que les pousses sont jeunes. Un joyeux fouillis qui met de bonne humeur quand le blues hivernal se fait un peu trop sentir et que le retour des beaux jours commence à sembler interminable.
Au croisement de la rue de la Jonquière et de la rue Boulay, dans le dix-septième arrondissement de Paris, un superbe pyracantha étale ses rameaux chargés de fruits orange vif qui retombent le long du talus de la Petite Ceinture. Spectacle coloré pour les passants et bonheur pour les oiseaux qui se régalent avec ces petites baies si abondantes.

Pyracantha couverts de fruits près de la Petite Ceinture, Paris 17e (75), septembre 2010, photo Alain Delavie
Quand il pousse librement, le pyracantha est beaucoup plus joli et souvent davantage couvert de fruits. Celui-ci est particulièrement imposant et chargé de baies.

Pyracantha couverts de fruits près de la Petite Ceinture, Paris 17e (75), septembre 2010, photo Alain Delavie

Pyracantha couverts de fruits près de la Petite Ceinture, Paris 17e (75), septembre 2010, photo Alain Delavie
Presqu’un arbre ! Et très bruyant à cette époque de l’année. Les oiseaux y sont nombreux à venir picorer les petits fruits qui ne peuvent guère passer inaperçus. Cet arbuste porte bien son surnom de buisson ardent.

Pyracantha couverts de fruits près de la Petite Ceinture, Paris 17e (75), septembre 2010, photo Alain Delavie
Au printemps, cela devait bourdonner à qui mieux-mieux.
Pas très loin, de l’autre côté de la rue, se trouve l’entrée discrète d’un nouveau jardin public, le jardin du Colonel-Manhès, surprenant et dépaysant. J’y ai fait quelques photos, je vous les montrerai bientôt…