Cette plante sauvage dont on fait des décoctions très utiles pour prévenir les maladies cryptogamiques n’en est pas moins une véritable peste quand elle s’installe dans les jardins et notamment dans les potagers où il est pratiquement impossible de l’éliminer. La question des moyens pour vraiment l’éradiquer revient fréquemment et j’avoue ne pas avoir de remède « bio » 100% efficace si ce n’est une persévérance et un acharnement à toutes épreuves. Et vous, avez vous pu en venir à bout ?
Dans une planche de fraisiers, c’est la galère… A moins de refaire la plantation en nettoyant le sol (mais il ne faut pas laisser le moindre morceau de racine, sinon la prêle repart de plus belle) puis en le couvrant complètement avec une bâche sombre. Et encore, au niveau des trous réalisés pour planter les fraisiers, les mauvaises herbes et la prêle peuvent repousser si le nettoyage n’a pas été assez efficace.
Le gazon de prêle, c’est pas terrible, car la plante a un toucher plutôt rêche. Dans un terrain envahi par cette adventice tenace, on évite de passer une motobineuse ou un motoculteur, sinon c’est du bouturage assuré au premier passage !
À votre avis, quelle solution pour nettoyer une planche très envahie ?
Petit rappel pour faire une décoction de prêle :
Mélangez 100 g de feuilles séchées pour 1 litre d’eau. Portez le tout à ébullition pendant une heure, posez un couvercle et laissez infuser pendant le refroidissement. La décoction obtenue est diluée dans 4 litres d’eau (toujours de l’eau douce, non calcaire, idéalement de l’eau de pluie).
C’est un combat de longue durée. L’arrachage manuel et le paillage réduisent la prêle. Voila nos seules solutions à la pépinière. Sinon elle est un bon auxiliaire dans la préparation de purin.
Moi j’essaie d’éradiquer un pied de sureau poussé dans ma haie de troène, taillé a ras du sol, je l’ai vu réapparaître ce printemps, je l’ai décapé de ces nouvelles branches feuilles, branches, mais c’est pas évident,j’espère qu’il va lâcher avant moi!
Je ne connais aucune plante (consoude, renouée du Japon, raisin du Canada) qui résiste à des arrachages répétés. Comme toujours en jardinage, c’est la patience qui compte. Le problème du « salissement » des planches de fraisiers est résolu dans les manuels par le déplacement de la planche au bout de trois ans (ce « salissement » peut venir aussi bien d’une plante qui s’arrache facilement mais se ressème également facilement). C’est ainsi que j’ai bazardé des fraisiers très productifs qui me venaient de ma mère contre les fraisiers que l’on vend maintenant et qui sont impropres à la production d’amateur (dans une terre normale et non sur un substrat artificiel spécial « fraise »). La bonne solution eut été de décaper la planche comme l’indique Alain et de repiquer mes vieux fraisiers en rognant la partie lignifiée des racines comme l’indiquent les manuels du 19ème siècle.