mai 222014
 

Affiche de la conférence sur la flore des terrains dits vagues, Nartureparif

Dans le cadre de son cycle de conférences mensuelles, et à l’occasion de la Fête de la nature, Natureparif vous invite à rencontrer Audrey Muratet de l’Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine (ODBU), Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Ces terrains qu’on dit « vagues » car non  encore  investis  par  des  programmes  de  construction  ou d’urbanisme sont présents dans toutes les villes. Ce sont d’anciennes zones industrielles, des jardins à l’abandon, des interstices entre les bâtiments ou le long des voies de transports qui se transforment avec le temps en habitats pour la faune et la flore.

Un rôle clé en ville
Les friches sont d’importants réservoirs de biodiversité. En Seine-Saint-Denis, 1/3 de la biodiversité du département (plantes, oiseaux et papillons) peut être observée dans ces espaces délaissés. En outre, le nombre important et relativement constant de terrains vagues dans les villes permet aux plantes de se déplacer d’un terrain à l’autre via leurs graines et leur pollen. Ce fonctionnement en réseau des terrains vagues est un réel atout en milieu urbain pour la biodiversité.

À la découverte de la flore des terrains vagues
Les plantes qui se développent dans les friches sont le témoignage d’activités humaines passées ou actuelles différentes. Les degrés de luminosité, d’humidité, d’acidité du sol très variés qui se côtoient dans les friches favorisent l’installation de plantes diversement adaptées à toutes ces conditions. Enfin, la moitié des plantes répertoriées dans les friches sont originaires d’autres régions du globe.
L’herborisation d’une friche est toujours un fabuleux voyage : venez découvrir tous les secrets des terrains dits vagues au cours de cette conférence le 22 mai prochain !

Le jeudi 22 mai 2014 de 18h à 20h
Natureparif
84, rue de Grenelle, 75007 Paris.
Métro : ligne 12, station Rue du Bac.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

jan 292014
 

Natureparif, l’agence pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, édite deux études qui dressent un panorama précis de l’état de santé de la biodiversité francilienne.

Quel est l’état de santé des milieux franciliens et des espèces qui les peuplent ? Quels sont les enjeux de préservation de cette biodiversité ? Comment les politiques publiques ont-elles influé sur cette préservation ? Sommes-nous amenés à faire évoluer les stratégies de sanctuarisation des espèces et des espaces vers un modèle conciliant bon développement du vivant et activités humaines ? Autant de questions abordées par ces deux études et qui permettent de réfléchir sur les enjeux de préservation de la biodiversité au niveau régional.

Premier diagnostic de la biodiversité en Île-de-France
Premier diagnostic de la biodiversité en Île-de-France (déc. 2013)

Véritable photographie de l’état de santé de la faune, de la flore et des écosystèmes franciliens, ce diagnostic dresse un état des lieux complet des différents milieux (humides, forestiers, ouverts, urbains) et des enjeux qui y sont associés.
Le cœur d’agglomération, qui regroupe Paris et sa petite couronne, fait l’objet d’un traitement à part. Ce territoire prend en compte de manière croissante les enjeux de protection de la biodiversité. La gestion plus écologique des espaces verts, l’arrêt de l’emploi des pesticides, l’acceptation des herbes spontanées, sont autant de facteurs qui permettent le retour des insectes ou des oiseaux.
Les pressions sur l’environnement perdurent dans les départements de la grande couronne, où l’activité agricole demeure extrêmement intensive. Avec la disparition des haies et des jachères, beaucoup d’animaux, n’y trouvant plus leur place, ont progressivement disparu du paysage. Le déclin de l’élevage a contribué à l’uniformisation des paysages. Dans ces milieux, la moitié de la faune et de la flore évaluée est disparue ou menacée, alors que cette proportion n’est « que » de 25 % si l’on tient compte de tous les milieux.
Côté zones humides, le principal problème est la maitrise presque totale des rivières. Berges rehaussées, cours rectifié, les rivières sont prisonnières de leur lit, et n’alimentent plus les prairies humides et les forêts alluviales lors des périodes de hautes eaux. Et ce au détriment des nombreuses espèces spécialistes de ces endroits, mais également des services naturels d’épuration et d’écrêtement des crues.
Les forêts demeurent le milieu le plus « naturel » d’Île-de-France, et la gestion forestière tient de plus en plus compte de la protection de la biodiversité, tout en demeurant productive. L’enjeu essentiel en forêt tient maintenant dans la réduction de la fragmentation. La forêt de Fontainebleau, joyau de la biodiversité francilienne, est segmentée par les autoroutes et les nationales, empêchant la faune de circuler. Voici un défi de taille à relever : rendre la forêt aux animaux et aux promeneurs, et en faire sortir progressivement les véhicules.
Télécharger l’étude complète

État de santé de la biodiversité 2012-2013
État de santé de la biodiversité 2012-2013 (janv. 2014)
Après avoir produit des éléments sur l’état général du vivant (2010), puis sur sa capacité de résilience (2011), cette étude s’intéresse à la nature et à l’efficacité des initiatives prises pour la protéger. Elle propose un décriptage poussé des premières mesures mises en place en France et en Île-de-France, comme la Loi relative à la protection de la nature de 1976 et ses effets positifs bien que tardifs sur l’évolution des populations de rapaces et de grands échassiers. Ou encore la protection des espaces, notamment par la création des Réserves naturelles, de ZNIEFFs ou d’Arrêtés préfectoraux. Des milieux à l’abandon, désormais hors de tout contexte productif, tels que les roselières ou les coteaux calcaires se voient alors conservés au prix d’importants efforts financiers. Ces mesures, toujours en vigueur et par ailleurs indispensables, dissocient souvent l’homme de son environnement et envisagent une protection radicale de portions de vivant, au sein desquelles les activités humaines sont strictement exclues. En Île-de-France, l’ensemble du territoire résulte des activités humaines et il ne subsiste pas de milieu ayant toujours évolué librement. Dans un tel contexte, les politiques doivent évoluer vers une vision plus intégrative : la vie sauvage, à savoir ni domestiquée, ni exploitée, peut être compatible avec les activités humaines si et seulement si celles-ci la considèrent comme un élément indispensable de leur stratégie et lui laissent la part qu’elle mérite. Comme c’est le cas par exemple des Zones naturelles à haute valeur naturelle (HNV), classification à même d’identifier les zones exploitées par ailleurs favorables au vivant sauvage.
Télécharger l’étude complète

déc 042013
 

HERBIER 2.0
Une websérie documentaire inédite sur la rénovation de l’Herbier du Muséum national d’Histoire naturelle, accessible sur www.webdoc-herbier.com depuis le 28 novembre, sur les sites internet du Muséum, du CNRS et à suivre chaque semaine sur universcience.tv.

A l’occasion de l’ouverture de la Galerie de Botanique du Jardin des Plantes et du lancement d’HERBIER 2.0, le Muséum et Universcience (universcience.tv) se sont associés pour un numéro spécial le 29 novembre dernier.

En 2009, une équipe de réalisateurs-photographes décide de suivre la métamorphose de l’Herbier du Muséum national d’Histoire naturelle. Quatre ans plus tard, cette rénovation du sol au plafond se termine : 8 millions de spécimens inventoriés, restaurés, reclassés et en grande partie numérisés dans un bâtiment refait à neuf ! La série s’attache aux petites histoires humaines et scientifiques qui sont autant de fenêtres ouvertes sur les collections botaniques normalement fermées au public.

Au fil des 40 chroniques de cette websérie, on découvre la richesse des collections botaniques et l’engagement passionné des scientifiques de l’Herbier National. Pendant les travaux, leurs recherches continuent : sur la flore de Nouvelle-Calédonie, la description de champignons inconnus, l’identification de moisissures, la généalogie des légumineuses, la génétique des plantes cultivées dans Paris lors du siège de 1870, l’inventaire des algues rouges présentes dans tous les océans du monde, ou encore la modélisation des réactions des bananiers face au changement climatique.

Cette rénovation raconte également la réorganisation des collections botaniques à l’aune des nouvelles connaissances scientifiques. C’est-à-dire, non plus en fonction des zones géographiques où poussent les plantes, mais suivant leurs liens de parenté, leur phylogénie, disent les spécialistes de la classification.

Enfin, c’est aussi tout l’enjeu que représentent la numérisation et la mise en ligne de tous les échantillons qu’appréhende cette websérie. Et l’on comprend que l’Herbier National du Muséum devient ainsi le premier herbier virtuel au monde.

Teaser déjà disponible sur www.webdoc-herbier.com
Et deux chroniques en avant première :

Réalisé par Anne-France Sion, Vincent Gaullier et Carlos Muñoz Yagüe, coproduit par Ex Nihilo, Look at Sciences, Universcience (Cité des sciences / Palais de la Découverte), Muséum national d’Histoire naturelle, CNRS Images.

déc 032013
 

L'Herbier du Muséum (couverture)
Dans le cadre de l’ouverture de la Galerie de Botanique, paraît le 4 décembre le beau livre L’Herbier du Muséum. Un ouvrage collectif sur le plus grand et plus ancien herbier au monde, que le chantier de rénovation tout juste achevé fait entrer de plain-pied dans le XXIe siècle.

Les collections de l’Herbier du Muséum, conservées au Jardin des Plantes, ne cessent de s’enrichir depuis près de 450 ans. Elles sont aujourd’hui estimées à huit millions de spécimens provenant de toutes les régions du monde et appartenant à tous les groupes de végétaux, ce qui fait de l’Herbier national, le plus remarquable herbier du monde tant par son volume que par sa valeur scientifique et historique.

Ce livre, écrit par les botanistes du Muséum, raconte l’aventure de l’Herbier depuis le Cabinet du roi en 1635 jusqu’à sa récente rénovation, le voyage des plantes par-delà les océans, leurs usages, les systèmes de classification, l’introduction et la disparition des espèces. Il présente les portraits des grands botanistes qui l’ont constitué, dont Tournefort, les Jussieu, Humboldt et Bonpland, ainsi qu’une sélection commentée de plus de quatre-vingt planches, parmi les plus belles de la collection.

On pourra ainsi admirer le premier échantillon de Bougainvillier, rapporté du Brésil par Commerson, les couronnes de fleurs découvertes dans le sarcophage de Ramsès II, les différentes espèces de blé collectées par Adanson, ou les fleurs du désert de Théodore Monod.

Séchées, repliées, étiquetées, annotées au fil du temps, les plantes conservées dans l’Herbier sont bien vivantes. À travers cet extraordinaire aperçu de la variété et de la beauté de la flore mondiale, c’est aux enjeux de la biodiversité que nous sensibilise ce livre.

L’Herbier du Muséum – L’aventure d’une collection
Coédition ArtlysMuséum national d’Histoire naturelle
160 pages, environ 200 illustrations. 25 €.

Cet ouvrage collectif est le fruit du travail des équipes de chercheurs et chargés des collections de botanique du Muséum, notamment : Cécile Aupic, Benoît Carré, Thierry Deroin, Joëlle Dupont, Thomas Haevermans, Florian Jabbour, Denis Lamy, Line Le Gall, Odile Poncy, Corinne Sarthou et Catherine Vadon.

nov 262013
 

Nouveaux rayonnages mobiles (juillet 2013), photo MNHN / Françoise Bouazzat
Le vaste projet de rénovation de la Galerie de Botanique touche à sa fin. Il a combiné rénovation architecturale, numérisation des collections et reclassement de l’Herbier du Muséum, le plus grand et le plus ancien du monde (avec 8 millions de spécimens). Ce chantier n’a aucun équivalent à l’international, les collections, maintenant inventoriées, numérisées et informatisées, vont pouvoir servir pleinement leur rôle dans la recherche en systématique botanique. Outre la rénovation et l’aménagement du bâtiment, le chantier des collections botaniques et des collections documentaires, un nouvel espace d’exposition pour le public ouvrira ses portes le 27 novembre 2013.

Les collections de botanique du Muséum national d’Histoire naturelle constituent l’Herbier national, véritable banque de données sur la diversité végétale. Avec 8 millions de spécimens, elles figurent parmi les plus remarquables au monde, tant par leur volume que par leur valeur scientifique et historique.

La Galerie de Botanique héberge ces collections ainsi que les espaces dévolus à leur gestion et leur consultation et les laboratoires dans le quels les scientifiques du Muséum pratiquent la recherche en botanique au sens le plus large. L’Herbier du Muséum national d’Histoire naturelle conserve des collections de référence accumulées depuis plusieurs siècles, qui continuent de s’enrichir et qui sont aujourd’hui encore indispensables aux travaux des botanistes du monde entier : le Muséum est en relation avec environ 200 institutions botaniques des 5 continents. Lorsqu’un botaniste décrit une espèce considérée comme nouvelle, il désigne un spécimen de référence, appelé “type”, déposé dans un Herbier institutionnel où il est consultable. La collection de l’Herbier du Muséum est riche de près de 500 000 types. Ceci en fait l’une des plus sollicitées et consultées dans le monde.

La Galerie de Botanique accueille de plus, en ses murs, une collection documentaire spécialisée inestimable (monographies, périodiques, tirés à part, manuscrits, dessins, estampes…) qui sert de support aux recherches et aux consultations.

Chaque année, plus de 150 scientifiques travaillent dans ces collections : botanistes du Muséum, chercheurs du CNRS, de l’IRD, du CIRAD, scientifiques étrangers détachés par leurs instituts d’origine ou invités par le Muséum, chercheurs en visite, enseignants, gestionnaires de l’environnement, collectionneurs…

Soixante-quinze ans après l’installation de l’Herbier national, en 1936, dans l’actuel bâtiment classé monument historique, celui-ci s’est révélé progressivement inadapté en termes de fonctionnalités et de conditions environnementales. Sa capacité d’hébergement de collections a été rapidement atteinte puis largement dépassée. Confronté à d’importants problèmes de place, de vétusté et de conservation, le Muséum a donc décidé de rénover le bâtiment et les collections de botanique.

Ce projet de rénovation confortera la place de premier ordre occupée par le Muséum dans le dispositif international des grandes infrastructures de recherche. La diffusion sur Internet des photos numériques de l’ensemble des spécimens constitue l’un des projets les plus ambitieux de ce début de siècle dans le domaine des collections naturalistes.

Cette aventure unique fut entièrement pensée, conçue et pilotée par les équipes du Muséum. Validé en 2006 et lancé en 2008, le programme de rénovation comprenait deux volets : la rénovation du bâtiment et le chantier des collections de botanique autour de trois enjeux : volonté de préserver le patrimoine, susciter l’intérêt du public par de nouvelles démarches muséographiques et doter les chercheurs de structures modernes. Chercheurs, qui, durant le chantier ont pu poursuivre leurs travaux. Continue reading »

nov 182013
 

Orchis militaris, Jean-Jacques Rousseau, Herbiers du Jardin Botanique de Lyon
Les herbiers du Jardin botanique de Lyon peuvent dorénavant être consultés gratuitement sur Internet.

La collection d’herbiers du Jardin botanique de Lyon compte environ 213 000 spécimens de plantes à fleurs, fougères, mousses, lichens, algues et champignons.

Vous pouvez découvrir les images en haute définition de quelques spécimens récoltés par des botanistes et personnages célèbres : Marc Antoine Louis Claret de la Tourrette, Philibert Commerson, Joseph Dombey, Alexis Jordan, Jean-Jacques Rousseau, Philipp Salzmann, Friedrich Sellow, Carl Peter Thunberg, Eugène Vieillard et Nathaniel Wallich.

Cette banque exceptionnelle d’images est proposée sous licence creative commons. Vous pouvez utiliser gratuitement les images en citant la source tant que l’usage n’est pas commercial.