Moins souvent proposée que les callicarpas à baies violettes, cette espèce (Callicarpa japonica ‘Leucocarpa’) offre à la fois une belle fructification blanche en fin d’été et en automne mais aussi un superbe feuillage automnal jaune pâle très doux et lumineux. Grand raffinement !
J’aime les pyracanthas qui poussent en toute liberté, envoyant de part et d’autres leurs rameaux couverts de bouquets denses de fleurs blanches au printemps, puis de petites baies diversement teintées selon les variétés, jaunes, orange ou rouge vif. Les arbustes non taillés sont souvent couverts d’une profusion de fruits arrondis qui font le régal des oiseaux.
Quand on voit cette belle guirlande verte et rouge, on se dit que l’arbuste mérite bien son nom commun de buisson ardent.
Il faudrait plutôt dire cassissier à fleurs jaunes ! Car cet arbuste à floraison printanière d’un beau jaune avec une touche de rouge au coeur des petites fleurs donne ensuite des baies semblables à des cassis, pas à des groseilles. Un des petits dangers de l’usage des noms communs, mais qui ne doit pas empêcher d’apprécier à sa juste valeur cette espèce charmante qui convient très bien aux petits jardins.

Groseillier à fleurs dorées (Ribes odoratum 'Crandall') dans le square Henri-Galli, Paris 4e (75), fin mars 2011, photo Alain Delavie
Il aura fallu presque une année aux fruits rebondis de mon pied de Sarcococca pour arriver à maturité et prendre leurs belles couleurs prune noir. Les baies ovales forment des chapelets qui devraient attirer des flopées de merles sur mon balcon quand les froids séviront.
Cette espèce (Sarcococca confusa) est une des plus répandues dans le commerce. Elle pousse lentement, mais forme quand même une belle touffe en quelques années seulement. Sur mon balcon, l’arbuste est presque envahissant tellement il pousse vigoureusement chaque année. Sarcococca confusa pousse très bien en pot et supporte des tailles répétées, à pratiquer plutôt après la floraison hivernale.
Cet arbuste est très apprécié par les oiseaux qui y trouvent une pitance quand les cotoneasters et les pyracanthas sont dépouillés de leurs fruits colorés et qu’il n’y a plus guère de graines dans les jardins ou les rues en ville. En hiver cela me donne l’occasion d’admirer les merles qui viennent tour à tour se délecter des grosses baies. En quelques jours, ils engloutissent toutes celles qui sont visibles, en faisant tomber un certain nombre. Pour l’instant, je n’ai pas eu trop de semis spontanés…
Les arbouses murissent entre octobre et décembre, tout du moins dans les régions où les gelées ne viennent pas les glacer trop vite. Cette année, la douceur de l’automne parisien permet de les contempler tout à loisir, bien rouges et rebondies, avant de les déguster…

Arbouses arrivées à maturité dans le parc de Bercy, Paris 12e (75), novembre 2010, photo Alain Delavie
Celles-ci ne se dévorent que des yeux car elles sont dans le parc de Bercy (Paris 12e). Mais les plus colorées se trouvaient tout en haut de l’arbuste, preuve que certains petits grappilleurs étaient déjà passés… Il faut reconnaître que les fruits rebondis et bien colorés sont très tentants. Et pourtant, le gourmand est le plus souvent déçu car l’arbouse n’a pas tellement de goût. Sa chair est assez fade et il y a des pépins dans le fruit. L’arbre (Arbutus unedo) est souvent surnommé l’arbre à fraises, mais ses fruits n’ont pas la saveur exceptionnelle des fraises. Dommage !
L’arbousier a la particularité de porter à la fois des fruits qui arrivent à maturité et des fleurs. Des fleurs en clochettes groupées, typiques des plantes de la famille des Éricacées. Des bouquets de clochettes qui rappellent les fleurs du muguet.

Arbousier (Arbutus unedo) en pleine floraison dans le parc de Bercy, Paris 12e (75), novembre 2010, photo Alain Delavie
Le feuillage vert et brillant est persistant. L’écorce des tiges et du tronc présente des couleurs rouge lie-de-vin superbes. L’arbuste peut résister à des températures qui descendent jusqu’à -12 °C, voire jusqu’à – 15 °C, mais les parties aériennes sont alors abîmées par les fortes gelées. Dans Paris, il n’y a pas de problème pour cultiver cet arbuste à fruits, aussi bien en pleine terre qu’en pot, de préférence dans un emplacement ensoleillé. Pour les petits jardins et les terrasses, il est préférable d’acheter la variété ‘Compacta’, à moindre développement comme son nom l’indique.
Il n’y a pas que les feuilles et les feuillages qui s’offrent en spectacle à l’automne. Certains arbustes portent des fruits décoratifs aux couleurs plus ou moins éclatantes, pour ne pas dire surprenantes. Comme l’incroyable couleur violette des petites drupes de l’arbuste à bonbons (Callicarpa bodinieri), mises en valeur par le feuillage jaunissant.

Arbuste à bonbons (Callicarpa bodinieri), parc de Bercy, Paris 12e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie

Arbuste à bonbons (Callicarpa bodinieri), parc de Bercy, Paris 12e (75), octobre 2010, photo Alain Delavie