oct 222013
 

Grâce à l’enthousiasme des observateurs répartis dans toute la France, les résultats de l’Opération Cymbalaire Fleurs lancée en juin dernier sont là : les pétales des cymbalaires poussant en grandes agglomérations ont globalement une taille inférieure à ceux des villes plus petites. La suite ? Élucider si cette différence est due à un phénomène évolutif lié à la rareté des pollinisateurs en ville ou bien à une offre en ressources nutritives plus faible en milieu urbain dense qu’en milieu rural. Pour cela, le Muséum national d’Histoire naturelle et Tela Botanica invitent tous les curieux de nature et passionnés de botanique à collecter… des graines !

Tentative d'encadrement du temps, Stacey, Parcelle MAP, 13ème Festival des Murs à Pêches, Montreuil-sous-Bois (93)
En juin dernier était lancée par le Muséum national d’Histoire naturelle et Tela Botanica l’Opération Cymbalaire dans le cadre de Sauvages de ma rue, un observatoire du programme de sciences participatives Vigie-Nature. L’objectif : mesurer les pétales de ces petites fleurs violettes qui poussent sur les murs et murets. Grâce à la participation des observateurs qui ont transmis leurs données, Nathalie Machon, chercheuse au Muséum, a pu montrer que les cymbalaires poussant en grande agglomération possèdent des pétales plus petits en moyenne de 1,5 mm que celles d’agglomérations inférieures à 5000 habitants. Ce résultat semble suggérer que les cymbalaires n’investissent pas dans la production de grandes fleurs en milieu densément urbanisé, où les insectes pollinisateurs sont plus rares.

Quels pollinisateurs ?
Le réseau des observateurs du Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs (SPIPOLL), un autre observatoire Vigie-Nature, a apporté sa contribution à l’opération. En effet, des collections de photographies ont montré la présence de différentes espèces sur les fleurs de cymbalaire : bourdon, abeille sauvage, abeille domestique, fourmi… Une collection toute particulière réalisée au cœur de Paris a montré quant à elle que durant 20 minutes d’observation, aucun insecte n’est venu se poser sur les fleurs de cymbalaire. Cette donnée d’absence va dans le sens des résultats de Nathalie Machon. Mais pour l’instant une seule donnée ne permet pas de conclure avec certitude. Affaire à suivre…

Opération cymbalaire : Le temps de la moisson !
Cependant, ces premiers résultats laissent Nathalie Machon songeuse. À quelle cause attribuer la différence de taille des pétales de cymbalaires entre villes plus ou moins grandes ? Les cymbalaires auraient-elles évolué vers la production de petites fleurs en réponse au manque de pollinisateurs dans les milieux densément urbanisés ? Et si c’était dû à un manque de nutriments dans les brèches urbaines des grandes agglomérations ? Afin d’en avoir le cœur net, Nathalie Machon propose de faire pousser au printemps prochain, au Muséum national d’Histoire naturelle, des cymbalaires dont les graines proviennent de toute la France. En grandissant dans le même environnement, avec les mêmes ressources, ces cymbalaires auront tous les nutriments à disposition pour fabriquer de grandes fleurs. Si des différences de taille de pétales persistent, l’Opération Cymbalaire aura mis à jour une évolution du système de reproduction des cymbalaires en fonction de leur habitat, probablement en lien avec la disponibilité en pollinisateurs.

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juil 192013
 

Cymbalaire 'Snow Wave' retombant de sa jardinière sur mon balcon, Paris 19e (75)

Beaucoup de plantes à feuillage panaché ont tendance à perdre leur belle panachure, soit au fil des années ou pendant la belle saison. Mais ce n’est pas le cas de ma petite cymbalaire (Cymbalaria muralis ‘Snow Wave’) qui est même de plus en plus blanc crème.

Cymbalaire 'Snow Wave' retombant de sa jardinière sur mon balcon, Paris 19e (75)

Visiblement, la chaleur et le soleil ne la dérange pas. Bien arrosée, elle pousse même avec une belle vigueur !

juin 232013
 

Cymbalaire (Cymbalaria muralis) sur un mur dans Paris

Faut-il continuer à se parer de ses plus beaux habits quand personne n’est là pour vous regarder ? Les citoyens sont invités à répondre à cette question en participant à l’Opération Cymbalaire, lancée par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’association Tela Botanica, dans le cadre du programme Sauvages de ma rue de Vigie-Nature. Une simple règle suffit pour participer !

Opération Cymbalaire parce que ce nom désigne une plante, Cymbalaria muralis, spécialiste de la colonisation des murs et des murets. Elle arbore ses délicates fleurs aux pétales mauve et jaune qui, bien que plaisantes à nos yeux, n’ont pourtant pas d’autres buts que d’attirer les pollinisateurs. Mais que se passe-t-il lorsque les cymbalaires trouvent logis en des lieux où les insectes se font rares, comme dans certains quartiers des villes ?

La cymbalaire, comme d’autres plantes que l’on trouve en ville, a la particularité de pouvoir se passer des pollinisateurs pour se reproduire : elle est capable de « s’auto-féconder ». L’enjeu de l’opération lancée par le Muséum et Tela Botanica consiste à découvrir si ces plantes continuent à fabriquer d’attirants pétales pour les pollinisateurs seulement dans des milieux riches en insectes ou si, même en plein « désert urbain », elles continuent à se mettre sur leur 31.

Pour participer, il suffit de :

  1. trouver un ou plusieurs bouquet(s) de cymbalaire (cinq au maximum par rue)
  2. mesurer le pétale inférieur de 5 de ses fleurs (choisies au hasard)
  3. envoyer ses données sur : www.tela-botanica.org/operation:cymbalaire

Vous avez jusqu’à la fin de la floraison, cet automne, pour participer !

juin 052013
 

Cymbalaria muralis 'Snow Wave' dans une grande jardinière sur mon balcon, Paris 19e (75)

Le printemps frais n’empêche pas cette charmante petite plante vivace de pousser et fleurir avec générosité. Et la panachure donne beaucoup de luminosité au feuillage, le crème s’accordant bien avec le blanc des fleurettes.

Cette variété est issue de Cymbalaria muralis ‘Albiflora’. Elle a été obtenue dans une pépinière au Japon (l’inventeur est Masao Nagamori) à partir d’une tige qui avait muté et qui présentait la panachure crème caractéristique qui ourle les feuilles. Cette cymbalaire se multiplie uniquement par bouturage. Il faudrait d’ailleurs que je tente quelques boutures et peut-être un marcottage, plutôt facile à mettre en oeuvre compte tenu de la longueur et de la souplesse des tiges.

avr 162013
 

Cymbalaria muralis 'Snow Wave' sur mon balcon, Paris 19e (75)

Quand j’ai acheté cette petite plante vivace l’automne dernier, son feuillage abondamment panaché ne m’inspirait guère confiance quant à sa résistance et sa vigueur. Mais en fait, cette cymbalaire est très résistante et pousse plutôt facilement. Avec le retour d’un temps plus doux, elle se remet à croître en tous sens sans avoir souffert des rigueurs hivernales.

La panachure est régulière, bien répartie sur toute la plante, pas de pousse complètement verte.
Pas encore de floraison, alors que les pieds de cymbalaire sauvage sont souvent déjà fleuris dans Paris. Mais il y a des boutons !

sept 222012
 

Cymbalaria 'Snow Wave', Sandrine et Thierry Delabroye, Fâte des plantes fruits et légumes d'hier et d'aujourd'hui, Domaine de Saint-Jean de Beauregard (Essonne)

C’est l’un de mes achats hier à la Fête des Plantes, Fruits et Légumes d’hier et d’aujourd’hui de Saint-Jean de Beauregard (91). Une variété de la cymbalaire des murs ou ruine-de-Rome au feuillage très panaché de crème.

Cymbalaria 'Snow Wave', Sandrine et Thierry Delabroye, Fâte des plantes fruits et légumes d'hier et d'aujourd'hui, Domaine de Saint-Jean de Beauregard (Essonne)

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