Des jacinthes blanches, des pois de senteur bleu mauve, des freesias jaunes avec quelques bouquets de gypsophiles et de millepertuis. Couleurs douces plutôt printanières et parfums suaves presque entêtants.
Décidément je ne me ferai toujours pas au nom épouvantable de ce pauvre petit arbuste pourtant charmant : Sarcococca hookeriana var. digyna ‘Purple Stem’. Et je n’arrive pas à le retenir ! Qu’importe, je peux l’admirer tous les jours sur mon balcon et en ce moment, il me donne une floraison toute aussi ébouriffée que parfumée.

Sarcococca hookeriana var. digyna 'Purple Stem' en pleine floraison sur mon balcon, janvier 2011, photo Alain Delavie
Les toutes petites fleurs crème sont teintées de pourpre à la base, comme les tiges de l’arbuste. Leur parfum est puissant, ce qui surprend pour une aussi petite plante. Cela promet pour les années à venir !
Cet arbuste appartient à la famille des Buxacées (un cousin du buis donc). Adulte il peut atteindre jusqu’à 1,5 m de hauteur pour environ 2 m d’envergure. En pot, il restera certainement plus petit, même s’il a déjà bien poussé depuis que je l’ai installé au printemps dernier. Les fleurs devraient donner des petits fruits charnus, des baies bleu-noir et brillantes. Je connais des merles qui se régaleront l’hiver prochain quand elles seront arrivées à maturité (en attendant, ils mettent un chantier incroyable sur mon balcon, ce n’est plus du grattage mais une véritable opération de retournement du terreau).
Cette espèce est originaire de l’Ouest de la Chine. Elle a été dénommée en l’honneur de Sir Joseph Dalton Hooker, botaniste et, comme son père William Jackson Hooker, Directeur des Jardins Botaniques Royaux de Kew (Angleterre).
Sarcococca hookeriana a été la première espèce introduite en culture en Europe, le genre Sarcococca en comprenant quatorze.
Je l’ai déjà dit, mais je le répète : ce sont d’excellentes plantes pour la culture en pot dans les petits espaces, balcons, cours ou terrasses peu ensoleillés. Surveillez les arrivages dans les jardineries, car pendant la période de floraison, ces petits arbustes sont plus fréquemment proposés. Comme ils ne sont pas vraiment spectaculaires, il faut avoir l’oeil…
Beaucoup plus précoce qu’en 2009 et encore plus qu’en 2010, mon gros pied de Sarcococca est désormais couvert de petites fleurs blanc crème discrètes, mais qui exhalent un parfum suave et capiteux qui se diffuse sur tout le balcon et dans les pièces de l’appartement quand j’ouvre une fenêtre. Un délice !

Rameau fleuri de sarcococca sur mon balcon, janvier 2010, photo Alain Delavie
Les rameaux portent un nombre incroyable de petites fleurs pendantes qui forment des guirlandes parfumées. Le parfum est aussi puissant que celui du jasmin ou du gardénia, ce qui surprend en plein hiver. Cette année, la floraison est particulièrement belle et abondante. Très précoce aussi, plus d’un mois d’avance par rapport à l’an dernier.

Grosse touffe de sarcococca fleuri sur mon balcon, janvier 2010, photo Alain Delavie
Tout est joli dans cet arbuste au feuillage persistant vernissé. En quelques années, le petit plant est devenu lentement une grosse touffe bien compacte, que je taille chaque année après la floraison car à chaque nouvelle pousse, elle s’étale un peu plus, occupant davantage l’espace déjà restreint sur le balcon.
L’autre pied acheté au printemps 2010 est aussi couvert de fleurs et tout aussi parfumé. L’arbuste est jeune et beaucoup plus petit, mais il se fait remarquer de loin par la senteur suave qu’il émane.
Cet arbuste facile à cultiver est un des « must-have » des jardins en hiver et des balcons, car il pousse très bien dans un pot ou une jardinière assez volumineuse. J’en ai vu quelques belles potées sur le quai de la Mégisserie, avis aux amateurs…
La chaleur presque insoutenable de ces derniers jours a provoqué l’explosion des boutons floraux de mon gardénia rustique (Gardenia jasminoïdes ‘Kleim’s Hardy’). Un bouquet de fleurs parfumées !

Fleurs de mon gardénia rustique (Gardenia jasminoïdes 'Kleim's Hardy') sur mon balcon, 28 juin 2010, photo Alain Delavie
Je n’ai pas encore trouvé le widget qui me permettrait de vous diffuser le parfum des fleurs…

Fleurs de mon gardénia rustique (Gardenia jasminoïdes 'Kleim's Hardy') sur mon balcon, 28 juin 2010, photo Alain Delavie
Quand je dis fleuri, c’est même très fleuri !

Fleurs de mon gardénia rustique (Gardenia jasminoïdes 'Kleim's Hardy') sur mon balcon, 28 juin 2010, photo Alain Delavie
Je vais pouvoir chanter : « Mon beau gardénia, roi des balcons, que j’aime tes fleurs parfumées… »
Aussi dénommée « grande croisette », cette aspérule de Turin (Asperula taurina) est toute aussi couvrante que l’aspérule odorante (Galium odoratum) et forme un joli tapis vert surmonté de petites fleurs blanches au printemps.
Cette petite plante vivace de la famille des Rubiacées forme très vite un tapis uniforme d’environ 20 à 30 centimètres de hauteur. Les feuilles vert vif sont réunies par quatre en verticille sur les tiges fines. Les petites fleurs blanches sont groupées en bouquet à l’extrémité des tiges. Elles apparaissent de mai à juillet et sont parfumées.
« La solution ultime pour couvrir le sol en lisière des arbres, entre les arbustes et au pied des haies. » (Thierry Denis, Le Jardin du Morvan).
Cette plante vivace est donc une des très bonnes plantes pour les coins difficiles, ensoleillés ou ombragés, au sol le plus souvent sec.
Où la trouver ?
Cette petite espèce pousse à l’état sauvage en France, mais elle est rare et c’est une plante protégée qu’il est interdit de prélever dans la nature.
Le pied que j’ai acheté provient des pépinières Syringa, en Allemagne. Mais vous pouvez la trouver en France, chez certains pépiniéristes collectionneurs comme Le jardin du Morvan ou Le Jardin d’Adoué. Vous trouvez aussi Asperula taurina ssp. caucasica au Clos du Coudray (76).
Avec l’arrivée tardive des premières températures chaudes (enfin !), les floraisons des robiniers faux-acacias (Robinia pseudoacacia) parfument les rues parisiennes en ce beau mois de mai. Un régal !
Un parfum puissant et sucré, qui attirent les abeilles et autres pollinisateurs. Les grappes de fleurs bruissent du ballet des insectes qui butinent à coeur joie.
Le saviez-vous ?
« Robinier » vient de son « inventeur », Jean Robin, botaniste du roi Henri IV, qui le planta à Paris en 1600. Son fils Vespasien Robin le transplanta au jardin des Plantes en 1636. Les plus vieux robiniers de Paris sont toujours au jardin des Plantes et dans le square René Viviani (Paris 5e).