Présentés sur le stand des Jardins de Grenelle lors de Plantes Plaisirs Passions à la Roche-Guyon (95) le week-end dernier, ces deux géraniums attirent d’abord par leurs feuillages très colorés que par leur floraison.
Le petit pied de géranium vivace ‘Rozanne’ acheté lors de la dernière Fête des Plantes de Saint-Jean de Beauregard a bien poussé dans sa jardinière et commence à fleurir.
Pendant des années, je n’ai pas voulu cultiver de géraniums vivaces en pot ou en jardinière. Il y a vingt ans, ce n’était pas la plante conseillée pour une culture en pot, certains pépiniéristes la déconseillaient même. Mais l’arrivée de nouveaux cultivars plus florifères tant par l’abondance des fleurs que la durée de floraison et aussi plus adaptés à la culture en bac a fini par vaincre mes réticences. En prenant ‘Rozanne’, plébiscité par les jardiniers comme étant la plante phare des années 1990 et plus largement du centenaire du Chelsea Flower Show, je ne prends guère de risque, car c’est une valeur sûre robuste et rustique qui fleurit avec une générosité exceptionnelle. Le démarrage sur mon balcon est plutôt prometteur. Et il n’a pas le vertige !
Beaucoup moins cultivés que les géraniums zonales ou lierres, les géraniums des fleuristes donnent une floraison assez spectaculaires avec de grandes fleurs au charme un peu désuet. En me promenant dans le marché aux fleurs de l’Île de la Cité (Paris 4e), j’ai été attiré par cette potée aux larges fleurs rose tendre maculées et striées de pourpre.
Les géraniums laissés dehors tout l’hiver dans la capitale ont ralenti leur floraison, mais la douceur qui continue et les jours qui rallongent les incitent à refleurir davantage. Comme le montre cette photo prise hier sur le balcon de ma petite mère.
Si ce temps doux continue, il va falloir faire sans plus tarder les rempotages, les nettoyages et recommencer les apports d’engrais dans le substrat (il est préférable d’attendre encore un peu pour les distributions d’engrais liquide qui forcent trop la végétation et la rendraient encore plus sensibles à la moindre gelée). Et on garde un voile d’hivernage à proximité pour envelopper tout ce joli monde à la moindre annonce de retour du froid.
Et oui, nous sommes début février, mais les géraniums vivaces continuent à fleurir dans Paris et les alentours (ici à Levallois-Perret).
Rien d’étonnant à cette floraison décalée. Selon Météo France, en janvier, « les températures ont affiché des valeurs supérieures à la normale pendant tout le mois sur l’ensemble du pays. Le nombre de jours de gel a été très faible. Avec 1988 et 1936, ce mois de janvier devrait être l’un des plus chauds depuis 1900. » Douceur et humidité, il n’en faut pas plus pour prolonger certaines floraisons.