fév 052014
 

À l’occasion de la Journée Mondiale des Zones humides (JMZH), Natureparif, l’agence pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, invite le grand public à participer dès maintenant à deux programmes d’inventaire en lien avec ces milieux.

Logo Natureparif

Les milieux humides représentent environ 2,8% de la superficie régionale et ont perdu plus de 50% de leur surface en un siècle ! Ces milieux extrêmement riches mais menacés représentent un enjeu fort de préservation de la biodiversité francilienne, que Natureparif défend plus globalement à travers de :

  • son Diagnostic de la Biodiversité en Île-de-France,
  • son étude innovante, toujours en cours, sur l’ADN environnemental présent dans les mares,
  • un atelier à destination des animateurs nature franciliens sur la thématique des amphibiens.

Capture d'écran du site Inventaire des routes traversées par les amphibiensSuivi des migrations nocturnes des amphibiens
À la sortie de l’hiver, dès les premières soirées douces du mois de février, les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) se réveillent et quittent leur cachette forestière pour rejoindre au plus vite la mare où ils ont vu le jour pour s’y reproduire. En compétition avec d’autres mâles ou femelles, ils empruntent le chemin le plus court, quitte à traverser une route et prendre le risque de se faire écraser
Initiée en 2013, l’objectif de cette enquête est de recenser les portions de routes traversées par les amphibiens et d’évaluer l’abondance de leurs déplacements afin de mettre en place des dispositifs de franchissement adaptés (crapaudromes ou crapauducs), en lien notamment avec le Schéma Régional de Cohérence Écologique de la Région Île-de-France (SRCE).
En 2013, une centaine de portions de route traversées ont pu être identifiées par les participants. Un nouvel appel à participation est lancé en ce début d’année, afin de confirmer les sites déjà inventoriés par de nouvelles prospections et d’identifier de nouvelles portions de routes.
Pour participer, rendez-vous sur : http://amphibiens.natureparif.fr

Capture d'écran du site Si les mares m'étaient comptées
« Si les mares m’étaient comptées » : inventaire des mares d’Île-de-France
On estime à 30 000 environ le nombre de mares en Île-de-France. Le programme d’inventaire mené par la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN) a répertorié plus de 22 000 mares et 7 700 d’entre elles ont déjà pu être visitées grâce à la participation  des bénévoles et des structures partenaires. Il reste donc encore de nombreuses à confirmer !
C’est pour cela que la SNPN et Natureparif ont développé une plateforme participative sur laquelle les participants de l’inventaire des mares d’Île-de-France peuvent indiquer directement leurs observations. Cet inventaire a pour l’objectif est d’établir un état des lieux précis de ces micro-zones humides indispensables à la survie de nombreuses espèces faunistiques et floristiques, parfois rares et menacées. Au-delà du simple recensement, il s’agit d’impulser une véritable dynamique régionale de préservation de ces milieux. Au cours de vos promenades, si vous croisez un de ces milieux humides, n’oubliez pas de noter sa localisation, son état et potentiellement les espèces qui la peuplent.
Pour faire part de vos observations, rendez-vous sur : http://www.snpn.mares-idf.fr

 

nov 272013
 

Capture d'écran de la page d'accueil du site Si les mares m'étaient comptées

Le 25 novembre dernier, la Société nationale de protection de la nature (SNPN) et Natureparif, l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, ont lancé « Si les mares m’étaient comptées« , un site internet dédié à l’inventaire participatif et au suivi des mares franciliennes.

Vous pouvez le découvrir en cliquant sur le lien suivant : www.snpn.mares-idf.fr

Une enquête participative pour préserver les mares franciliennes en danger
Entre 30 et 50 % des mares franciliennes ont disparu depuis 1950. Face à ce constat alarmant, la SNPN a lancé en 2010 un inventaire régional de ces milieux. L’objectif de ce programme de science participative est d’établir un état des lieux de ces micro-zones humides indispensables à la survie de nombreuses espèces faunistiques et floristiques, parfois rares et menacées. Au-delà du recensement, il s’agit d’impulser une véritable dynamique régionale de préservation de ces milieux.
L’important travail d’analyse cartographique réalisé par la SNPN a permis d’identifier plus de 22 250 mares sur le territoire francilien. Environ un tiers d’entre-elles a été visité et signalé sur le site de l’opération, grâce au soutien et à la participation de l’ensemble des bénévoles et des structures partenaires (structures publiques, collectivités, associations). Mais le travail à fournir reste important : près de 15 000 mares doivent encore être confirmées.

Participer à l’inventaire des mares d’Île-de-France
Tout le monde peut participer, selon deux protocoles distincts :

  1. Au cours de vos promenades, quand vous rencontrez une mare, notez sa localisation et l’état que vous observez.
    Des inventaires naturalistes (amphibiens, odonates, flore) peuvent aussi être réalisés par les plus aguerris.
  2. Vous pouvez également contacter la SNPN pour demander une carte des mares pré-localisées sur votre commune et qui n’ont pas encore été visitées. Vous pourrez ainsi partir à leur recherche.
    Des outils pour vous aider à caractériser au mieux les mares que vous rencontrerez sont à votre disposition sur le site « Si les mares m’étaient comptées ». Vos observations effectuées, il vous suffit ensuite de vous connecter au site pour y déposer vos données.

Les informations collectées permettront de compléter les connaissances régionales sur ces milieux, de mettre en place un suivi à long terme et de mener des actions de préservation en faveur de ces remarquables zones humides.

oct 012013
 

Pièce d'eau dans le parc Kellermann, Paris 13e (75)
La Ville de Paris remporte le premier prix du concours « Capitale française de la biodiversité » dans la catégorie « Grandes Villes ». Organisé par Natureparif, ce concours national récompense l’engagement des collectivités locales en faveur de la préservation de l’eau et de la biodiversité.

Le jury a récompensé les actions menées par la Ville et sa régie Eau de Paris, et conduites par Fabienne Giboudeaux, adjointe chargée des espaces verts et de la biodiversité et Anne Le Strat, adjointe chargée de l’eau, de l’assainissement et de la gestion des canaux, afin de protéger les ressources en eau et de préserver la biodiversité, dans les domaines suivants :

  • La protection de l’eau
    S’agissant d’une priorité pour la ville de Paris, elle encourage, avec sa régie Eau de Paris, le développement de pratiques agricoles compatibles avec la protection de la ressource sur les aires d’alimentation de captages qui approvisionnent Paris. Les mesures de protection des ressources en eau (depuis les acquisitions foncières sur les aires de captage d’Eau de Paris, jusqu’à l’appui financier à la structuration de filière biologique…) contribuent également à la préservation et à l’enrichissement de la biodiversité.
  • Valorisation de la trame verte et bleue
    Ce prix récompense également la démarche de restauration et de valorisation écologique du patrimoine aquatique, de la source jusqu’aux réservoirs parisiens en passant par les aqueducs. 80% des 470 km d’aqueducs qui alimentent Paris en eau sont composés d’une large bande enherbée permettant à de nombreuses espèces animales et végétales de vivre et de se déplacer. Des espèces très rares ont même été répertoriées par le Conservatoire botanique national du bassin parisien le long de l’aqueduc de la Vanne en forêt de Fontainebleau
  • Renforcement de la trame des milieux aquatiques à Paris : créer un réseau de mares et milieux humides
    La mise en place d’un réseau de mares et de milieux humides intra-muros, conformément à l’objectif du Plan Biodiversité adopté par le Conseil de Paris en novembre 2011, la végétalisation et le déploiement de fontaine ont permis de donner une plus grande place à l’eau dans la ville.

L’objectif du Plan Biodiversité de Paris est également, de créer 40 nouveaux milieux humides d’ici à 2020, en s’appuyant notamment sur le Schéma de la Nature, pour mieux intégrer ces milieux, indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes, dans l’aménagement des espaces verts.

oct 152010
 

Le Blog Action Day ou Journée d’Action des Blogs se déroule chaque année le 15 octobre depuis quatre ans. Pendant cette journée, les blogs et les blogueurs du monde entier traitent ensemble d’un thème pour mobiliser le plus grand nombre. En 2010, l’eau a été choisi comme sujet des débats et des publications virtuelles. En guise de participation, voici un article sur l’une des rares mares de Paris, la mare de la cité Prost dans le 11e arrondissement, petit havre de nature et de biodiversité dans la grande ville. Un point d’eau à protéger…

Petit havre de nature et de biodiversité dans Paris

La mare de la Cité Prost, square de la Folie-Titon, Paris 11e, septembre 2010, photo Alain Delavie

J’avoue que je suis resté pantois quand j’ai découvert cette belle mare au fond du jardin de la Folie-Titon et la vue que l’on avait sur l’église à l’arrière. Difficile de se croire dans Paris, au coeur de la capitale et d’une grande ville.

Petit havre de nature et de biodiversité dans Paris

La mare de la Cité Prost, square de la Folie-Titon, Paris 11e, septembre 2010, photo Alain Delavie

Un milieu à préserver
La mare fait l’objet d’attentions particulières. Il est important de ne rien y jeter, de ne pas y introduire d’autres plantes ou d’autres animaux qui pourraient perturber l’équilibre biologique fragile. Le calme doit être observé tout autour pour ne pas déranger les animaux qui vivent dans cet écosystème.

Petit havre de nature et de biodiversité dans Paris

La mare de la Cité Prost, square de la Folie-Titon, Paris 11e, septembre 2010, photo Alain Delavie

Les mares présentent un intérêt écologique, pédagogique, paysager et sont également intéressantes du point de vue de la gestion de l’eau. Actuellement, Paris compte 20 mares dans ses espaces verts. Cliquez sur la carte pour l’agrandir et mieux repérer les points d’eau.

Pourquoi l’eau ?

Les zones humides en France :
2,4 millions d’hectares : surface estimée des zones humides en France en 2006, dont :
26,8 % sur le littoral atlantique
7,8 % sur le littoral méditerranéen
32,3 % de vallées alluviales
33 % de plaines intérieures
– 16 052 hectares : superficie moyenne d’une zone humide
– 24 sites Ramsar sur l’ensemble du territoire français en 2008
(Source : Observatoire national des zones humides)

L’appel de la SNPN pour participer à l’inventaire des mares d’Ile-de-France

L’empreinte sur l’eau d’un état est le volume d’eau nécessaire pour la production des biens et des services consommés par ses habitants :
– 2 483 m3/personne/an aux États-Unis (696 milliards de m3/an)
– 2 332 m3/personne/an en Italie
– 1 875 m3/personne/an en France (110 milliards de m3/an)
– 1682 m3/personne/an en Suisse (12 milliards de m3/an)
– 1 103 m3/personne/an en Pologne (43 milliards de m3/an)
– 675 m3/personne/an en Ethiopie (43 milliards de m3/an)
La moyenne mondiale est de 1 243 m3/personne/an (7 452 milliards de m3/an)
(Source : www.waterfootprint.org)

Un français consomme en moyenne 150 litres d’eau par jour (soit 55 m3 par personne et par an), de 118 litres/jour pour le Nord-Pas-de-Calais à 259 litres/jour pour la Corse. La consommation des foyers français est répartie comme suit :
– 39 % pour les bains et les douches
– 20 % pour les W.C
– 12 % pour le linge
– 10 % pour la vaisselle
– 6 % pour la préparation de la nourriture
– 6 % pour les usages domestiques divers
– 6 % pour le lavage de la voiture et l’arrosage du jardin
– 1 % pour l’eau potable
(Source : Cemagref, ENGEES, Ministère chargé de l’écologie – 2002)

Chaque jour, nous consommons à Paris environ 550 000 m3 d’eau potable. Cette eau est produite par Eau de Paris à partir d’eaux souterraines et d’eaux de rivières, rendues potables avant d’être acheminées jusqu’aux robinets de tous les Parisiens. Cette eau est accessible tous les jours, 24 heures sur 24. Elle est équilibrée et répond à toutes les normes de santé publique comme en attestent les résultats de contrôles constants et rigoureux.

Quantités d’eau nécessaire aux cultures :
– 238 litres/kg de maïs ensilage
– 346 litres/kg de banane
– 454 litres/kg de maïs grain
– 524 litres/kg d’orge
– 590 litres/kg de pomme de terre
– 590 litres/kg de blé
– 900 litres/kg de soja
– 1600 litres/kg de riz pluvial
– 5000 litres/kg de riz inondé
– 5263 litres/kg de coton
(Source : CNRS – Dossier scientifique : l’eau)

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