Paris est un livre d’images qu’il faut parfois chercher et découvrir dans les endroits les plus inattendus. En allant me balader le long du canal de l’Ourcq à côté de chez moi, je suis tombé sur ce graffiti en forme d’araignée géante. Âmes sensibles s’abstenir !
Et une mauvaise herbe acrobate, perchée au-dessus des eaux du canal…
Araignée du matin : chagrin
pensait un bébé coccinelle
Cherchant à libérer ses ailes
Araignée du midi : souci
grognait un rat dans son chagrin
De voir un chat près de sa belle
Araignée du soir : espoir
Disait au briquet l’étincelle
Mourant dans le vent du jardin.
Mais l’araignée dans sa nacelle
Prisonnière à vie de sa faim
Rêvait qu’elle était hirondelle.
(L’araignée du goûter, Pierre Béarn)