avr 072015
 

Potées et protections hivernales rangées sur mon balcon au début du printemps, Paris 19e (75)
Le retour du soleil m’a poussé à jardiner hier matin sur mon balcon où les plantes commencent timidement à repousser. Les températures sont encore fraîches la nuit et parfois dans la journée, mais les prévisions météorologiques annonçant un temps plus doux, j’ai préféré enlever et ranger toutes les protections hivernales que j’avais installées sur les plantes frileuses.

Protections hivernales rangées dans une autre protection sur mon balcon au début du printemps, Paris 19e (75)
« En avril, ne te découvre pas d’un fil. » Un retour du froid et des gelées est encore possible, aussi j’ai soigneusement replié les voiles d’hivernage, je les ai rangés dans une autre protection (photo ci-dessus), mais je les garde encore à portée de main au cas où les prévisions météorologiques nous annonceraient un retour de l’hiver.

Et j’ai ensuite commencé la remise en état du balcon. Pour commencer, dernières séances de taille et inspection des potées et jardinières pour faire l’inventaire des plantes qui ont périclité pendant l’hiver. Cette année, peu de disparitions : deux pieds de gaura, un pied de Rudbeckia triloba. Des vivaces de courte vie que je pourrai facilement remplacer. Sinon, toutes les autres plantes ont bien passé l’hiver. Et j’ai commencé les apports de compost et d’engrais. Gros travail avec l’obligation de reprendre chacune des potées ou des jardinières pour épandre un amendement organique en surface, avec un surfaçage dans les contenants les plus plantés. Je suis loin d’avoir fini, mais c’est un bon début. Et j’ai pu faire un inventaire de mes plantations avant d’aller courir les fêtes des plantes, notamment celle de Saint-Jean de Beauregard qui aura lieu à la fin de la semaine.

jan 142012
 

Rapidement, le temps s’est rafraîchit hier, suffisamment pour permettre le retour des gelées matinales. Il est temps d’assurer la protection des plantes frileuses laissées dehors, car les températures devraient encore descendre. L’hiver va-t-il enfin sortir de sa douceur inhabituelle ?

Jardinières de pélargoniums zonales accrochés à une fenêtre, Paris (75)

Un peu partout dans Paris, les géraniums (Pelargonium) ont continué à fleurir, avec moins d’intensité qu’en plein été. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu nécessité de les couvrir ou de les envelopper dans un voile d’hivernage. Mais les températures nocturnes et matinales annoncées pour ce week-end sont négatives. Ce serait dommage de les perdre maintenant, comme toutes les autres plantes peu rustiques qui décorent les fenêtres, balcons ou terrasses parisiens. Gare aux fuchsias, aux anthémis, aux phormiums, aux cordylines, aux dipladénias, aux lauriers-roses, aux sauges et bien d’autres espèces encore.

Pour le début de la semaine prochaine, un temps bien ensoleillé devrait s’imposer jusqu’à mercredi avec une bise de nord-est. Et des gelées !
Il est urgent de ressortir tout l’arsenal de protection rangé pendant l’automne et le début de l’hiver.
On vide les soucoupes remplies d’eau, on rapproche les potées des murs de la maison ou de l’appartement, on camoufle les végétaux les plus sensibles au froid.
Comme on l’aurait fait depuis longtemps si l’hiver avait été un vrai hiver.

nov 262011
 

Potée de dipladénia en automne, cimetière de Montmartre, Paris 18e (75), 13 novembre 2011, photo Alain Delavie

Très robuste et florifère, le dipladénia est devenu l’une des stars des fleurs d’été pour les coins très ensoleillés. Mais cette belle plante grimpante au joli feuillage vernissé ne résiste pas aux gelées. Voici quelques conseils pour la conserver en hiver et pendant de nombreuses années.

Bien avant l’arrivée des premières gelées, l’idéal serait d’installer votre dipladénia dans une serre ou une véranda chauffée modérément. Cette liane apprécie un emplacement très lumineux, voire ensoleillé. Le manque de lumière ralentit ou arrête sa floraison, provoque l’allongement de ses pousses avec des grands entrenoeuds entre les feuilles. Même si ce n’est pas une plante succulente, elle apprécie les expositions baignées de lumière comme les cactées.

Mais pour tous ceux qui ne disposent pas de ces jardins d’hiver où poussent à merveille les plantes exotiques, une pièce ensoleillée dans un appartement ou une maison convient très bien. La potée doit être posée le plus près possible d’une baie vitrée, surtout si le soleil ne baigne pas la pièce. Plante de balcon ou de terrasse, le dipladénia devient assez facilement une bonne plante d’intérieur quand l’exposition lui convient.

Quel que soit le lieu abrité choisi pour l’hivernage, veillez à ne pas trop arroser votre dipladénia. Sensible à un excès d’humidité, il se contente d’un apport d’eau quand la surface du substrat dans le pot est bien sèche. Évitez l’eau stagnante dans la soucoupe ou le cache-pot. Assez résistant à l’air sec de nos intérieurs chauffés en hiver, cette plante grimpante apprécie quelques vaporisations d’eau douce non calcaire sur et sous les feuilles. Attention, pas d’eau du robinet, sinon les belles feuilles vert brillant vont se tacher avec des marques blanches dues au dépôt de calcaire après évaporation des fines gouttelettes d’eau. Laissez votre plante pousser doucement pendant la mauvaise saison sans lui faire d’apport d’engrais. Vous la nourrirez quand le printemps sera revenu avec un engrais pour tomates ou pour géraniums. Si elle se plaît dans la pièce où vous l’avez installée, elle émettra des nouvelles pousses qui s’enrouleront autour d’un tuteur ou d’un treillage. Vous pouvez aussi les laisser retomber.

L’hiver terminé, vous pouvez sortir le dipladénia dehors en l’habituant progressivement au soleil. Après quelques semaines au grand air, il devrait le supporter sans problème.

nov 232011
 

Bégonias dans une jardinière du cimetière de Montmartre, Paris 18e (75)

Après avoir beaucoup fleuri tout l’été, les petits bégonias (hybrides de Begonia semperflorens ou B. gracilis) cultivés en bordure des massifs ou dans les potées et jardinières sont souvent laissés à leur triste sort dehors, où ils finissent complètement grillés par les fortes gelées comme la plupart des fleurs annuelles. Mais, car il y a un mais, leur sort pourrait être tout autre…
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nov 222011
 

Question reçue dimanche dernier par l’intermédiaire de mon blog Paris côte jardin : « J’ai planté au printemps 2 pieds de gauras. Ils ont bien fleuri et fleurissent encore. Je voudrais savoir ce que je dois faire pour leur faire passer au mieux l’hiver. J’habite à côté de Clermont-Ferrand dans la Limagne. Ils sont plantés au nord, mais abrités par la maison et une haie de thuyas. »

Potée d'Aster x frikartii 'Wunder von Stäffa' et Gaura 'Karalee White' sur mon balcon

L’automne étant déjà bien avancé et les coups de froid de plus en plus fréquents, je vais donc répondre sans plus tarder à cette question.

Les gauras sont des plantes vivaces à croissance rapide et floraison très généreuse qui résistent en principe sans problème aux hivers des régions françaises à climat doux, qu’ils soient cultivés en pot ou en pleine terre. Ailleurs, il faut impérativement les installer dans un sol très bien drainé, qui ne garde pas l’eau stagnante pendant la mauvaise saison. Une exposition ensoleillée est recommandée.

J’en conserve un pied depuis plusieurs années dans un gros pot, sans protection particulière avec seulement le soleil du matin. Mais dans la capitale, beaucoup de plantes exotiques arrivent à subsister alors qu’elles périssent en lointaine banlieue. L’hiver dernier les températures sont quand même tombées à -8 °C pendant plusieurs journées. Aucun problème, les tiges et le feuillage grillent et se dessèchent, mais la plante redémarre au printemps dès que le redoux s’installe. Preuve en photo prise l’été dernier, mon gaura était en pleine forme.

Dans les régions plus froides, une protection est recommandée, mais elle ne doit pas faire pourrir la souche de cette plante vivace souvent plus sensible à l’humidité hivernale qu’au froid. Il faut couvrir le sol tout autour de la base de la plante pour protéger les racines avec un paillis sec assez épais (feuilles mortes, paille, paillettes de lin ou de chanvre) et couvrir la plante elle-même  sans tasser au coeur de la touffe. La pause d’un voile d’hivernage en non tissé peut renforcer la protection, mais surtout pas de plastique à bulles qui garde l’humidité et provoque un effet de serre en-dessous, avec de fortes températures quand le soleil brille dans la journée qui chutent de façon importante la nuit, soumettant la plante à des écarts néfastes.

À priori l’exposition au nord est plus froide que toutes les autres, mais il est trop tard pour déplacer les plantes maintenant. Dans les régions froides, les gauras se mettent en place au printemps quand la terre s’est bien réchauffée. La haie de thuyas devrait contribuer à assécher le sol sur plusieurs mètres autour des arbres, c’est plutôt bien. Et elle devrait effectivement atténuer les courants d’air froids. Comme elle peut aussi retenir les masses d’air froid et provoquer un lac d’air glacé dans le cas d’un terrain en pente avec une haie en contrebas. Si ce n’est pas le cas, je tenterais une double protection, matelas de paillettes par exemple et voile d’hivernage.

Quelqu’un a-t-il une expérience de la culture des gauras en climat rude ?

fév 072010
 

Après les vagues de froid successives qui ont duré plus que d’habitude cet hiver, le redoux de ces derniers jours accompagné d’averses fréquentes donne un nouvel élan à la végétation. Mais il faut rester méfiant car les gelées peuvent encore sévir pendant quelques semaines.

Protection hivernale des plantes exotiques

Palmier (Trachycarpus fortunei) avec le stipe protégé contre le froid, Jardin d'acclimatation (Paris 16ème), photo Alain Delavie

Il est possible de dégager les plantes frileuses de leurs protections hivernales dans la journée. Mais il faut penser à les emmitoufler pour la nuit, surtout si le ciel s’est bien dégagé en fin d’après-midi. Ce petit manège un peu pénible va durer au moins jusqu’à la fin mars, sauf redoux bien installé.

Nouvelles pousses de mon coeur-de-Marie (Dicentra spectabilis 'Alba') sur mon balcon, février 2010, photo Alain Delavie

Par contre inutile de protéger les jeunes pousses des plantes vivaces ou des bulbes à floraison printanière qui pointent un peu partout. Elles résistent assez bien au froid, tout du moins tant que les jeunes feuilles tendres des premières ne sont pas bien développées.

Si le temps relativement doux vous donne des envies soudaines de jardinage et que la pluie ne vous arrête pas, patientez quand même encore quelques jours pour faire des plantations. Le sol est très froid en profondeur, voire encore gelé dans certains endroits. Mais cela ne vous empêche pas de faire un grand nettoyage d’avant printemps ! Rameaux secs, feuilles et branches mortes, on coupe tout, sans oublier les quelques mauvaises herbes qui ont déjà bien repris de la vigueur…