En ce week-end de fête des jardins, je vous propose de découvrir un jardin parisien créé en 2005 et installé le long de la Petite Ceinture dans le 18e arrondissement de Paris : le jardin de la rue du Colonel Manhès.
Il faut chercher la rue qui est bien cachée et pas toujours visible dans les plans. Le jardin est tout en longueur, il s’étire le long de la Petite Ceinture située juste derrière les plantes et les grillages.
Ce jardin a été acquis auprès de Réseau Ferré de France. Conçu pour devenir la promenade familière des riverains, il court de la rue Pouchet au square Boulay-Level. Il participe à la réhabilitation, voulue par la Ville de Paris, des friches ferroviaires sur le parcours de l’ancienne Petite Ceinture. Cet espace contribue à favoriser la biodiversité naturelle en ville. Les paysagistes de la Ville de Paris ont opéré une métamorphose : sur le bas-côté de la voie ferrée, longeant la Petite Ceinture, ils ont fait une véritable halte pour les amoureux de la nature. Mais ce qui retient l’attention, dans ce paysage recomposé à l’ombre des talus du chemin de fer, c’est surtout la variété des essences et des senteurs.
Deux principes de végétalisation ont été retenus : les haies persistantes forment un dessin au sol, dont les lignes directrices s’harmonisent avec les bâtiments alentours, et le grand nombre des plantes offre une gamme renouvelée de couleurs et de textures.
Près de soixante-dix espèces différentes sont représentées, de la plante vivace au petit arbre en passant par les bulbes, les bambous et les végétaux taillés. Disposés non seulement en fonction de leur port mais de l’exposition au soleil, ils contribuent à donner à ce jardin un aspect homogène et diversifié.
Comme, techniquement, il était impossible de planter des essences à fort développement, la verticalité a été donnée par la présence de bambous.
Les haies taillées comprennent des houx, des troènes et des charmilles qui donnent une ambiance intime.
L’autre jolie idée des concepteurs est d’avoir utilisé des traverses en bois rappelant celles du chemin de fer, pour marquer le cheminement des promeneurs à certains endroits. Ainsi, chacun, désormais, peut rêver d’école buissonnière entre les acanthes et les bosquets de charmille.