C’est l’un de mes achats hier à la Fête des Plantes, Fruits et Légumes d’hier et d’aujourd’hui de Saint-Jean de Beauregard (91). Une variété de la cymbalaire des murs ou ruine-de-Rome au feuillage très panaché de crème.
Petit à petit je complète les potées et les jardinières sur mon balcon plutôt dégarni après ces longs mois de travaux de ravalement. J’ai passé une commande chez Hodnick où j’ai trouvé de beaux exemplaires de plante corail à fleurs blanches (Russelia equisetiformis ‘Alba’).
Les plantes livrées étaient de toute beauté, en parfait état. Il faut dire que l’envoi a été fait un lundi soir et le lendemain mardi, j’étais contacté par la société de livraison qui m’a apporté mon colis en fin de journée. Du 24 h chrono !
Les deux pieds de plante corail sont bien poussés et forment un beau chevelu. Une des plantes porte déjà quelques fleurs, mais leur couleur blanc crème et leur petit nombre font que l’on ne les voit guère sur les photos. Je réfléchis encore à leur place définitive pour leur donner à la fois l’exposition la plus chaude et ensoleillée de mon balcon, mais aussi un emplacement où je pourrai profiter de la floraison. Compte tenu du port très souple et retombant de la plante corail, il faudrait presque que je les installe en hauteur dans une suspension. Sinon ce sont mes voisins qui vont en profiter et moi je ne verrai que du vert.
Russelia equisetiformis (synonyme Russelia juncea) aux fleurs rouge vif et ses variétés à fleurs jaunes ou blanches sont des plantes gélives, qui ne supportent pas la moindre gelée. Il faut les protéger en hiver ou carrément les hiverner à l’abri du gel. J’ai donc tout intérêt à les placer dans une potée facile à déplacer pour pouvoir les mettre à l’abri si l’hiver devient trop rigoureux.
Semblables à des petites gueules de loup, ces fleurs annuelles (Linaria maroccana) gagnent à être davantage connues et cultivées, dans les jardins ou bien en pots ou en jardinières.

Linaires du Maroc hybrides (Linaria maroccana), photo Alain Delavie
La ressemblance avec les mufliers est saisissante et ces deux plantes appartiennent d’ailleurs à la même famille botanique (Scrophulariacées), mais les linaires du Maroc forment des épis de fleurs plus petites que celles des mufliers. Je les trouve beaucoup plus gracieuses, avec un air de fleurettes sauvages.

Linaires du Maroc hybrides (Linaria maroccana), photo Alain Delavie
Les variétés hybrides que l’on trouve en graines dans le commerce ont des grandes fleurs éperonnées portées par de longs épis dressés. Les coloris sont doux ou éclatants, variant du jaune au violet en passant par le rouge et le rose. La floraison est abondante.
Ces petites fleurs ont une végétation rapide. Semées directement en place au printemps, elles fleurissent dès la fin du printemps et en été. Elles apprécient une exposition ensoleillée et une terre légère, profonde, enrichie de terreau. Quand elle se plait, elle se ressème facilement et repousse chaque année dans le jardin, donnant une belle palette de coloris.
Une petite fleur, peu encombrante, très florifère et facile à cultiver à mieux connaître.
Certains talus ombragés du parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e) sont tapissés de digitales, actuellement en pleine floraison. Le visiteur passant en contrebas des talus, il peut plus facilement admirer ces belles fleurs aux allures de sauvageonnes.

Talus ombragé couvert de digitales en pleine floraison dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e), juin 2010, photo Alain Delavie

Talus ombragé couvert de digitales en pleine floraison dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e), juin 2010, photo Alain Delavie
Ce tapis de digitales est entouré d’un grillage qui empêche d’accéder aux fleurs et de les toucher. Protection pour les préserver des passants peu soucieux des plantes ou pour empêcher tout contact avec ces plantes dont les feuilles et les fleurs sont toxiques ? Peut-être les deux…

Talus ombragé couvert de digitales en pleine floraison dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e), juin 2010, photo Alain Delavie
C’est qu’elles sont belles ces grandes hampes florales avec leurs grosses fleurs en clochette retombante… Bien visibles car en hauteur par rapport à l’allée et au promeneur.

Talus ombragé couvert de digitales en pleine floraison dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e), juin 2010, photo Alain Delavie
En blanc, en rose, en violine, en mauve et même en jaune. Une belle palette de coloris pastel.

Digitales en pleine floraison dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e), juin 2010, photo Alain Delavie
Avec les grands ifs et autres conifères qui surplombent les grandes hampes florales, on se croirait presque dans un coin perdu de montagne… Et non pas au coeur du dix-neuvième arrondissement en plein Paris.