mai 012013
 

Peuplier au bord du Canal Saint-Martin, Paris 10e (75)

Que serait la ville sans jardins, sans arbres, sans végétaux ? Un espace invivable. Le végétal est un élément essentiel de la vie dans les villes. Il le sera encore plus demain avec le développement de l’urbanisation et des métropoles. C’est pourquoi les professionnels du végétal et du paysage se mobilisent. A l’heure de l’élaboration de stratégies territoriales, Val’hor, qui regroupe l’ensemble des entreprises de la filière organise Le Grand Tour Cité Verte, une série de débats et de rencontres avec l’ensemble des acteurs du végétal et du paysage dans la ville (élus, professionnels, entreprises, associations, experts).

Le Grand Tour Cité Verte fera dix étapes en France, dans des villes au cœur de démarches métropolitaines (Bordeaux, Grenoble, Le Havre, Lille, Lyon, Marne-la-Vallée, Nancy, Nice, Rennes, et Toulouse) afin de sensibiliser élus, professionnels et citoyens à l’importance du végétal dans les villes, aux bienfaits économiques et sociaux des jardins, des arbres et des parcs.
Les premières dates annoncées :

  • le mardi 14 mai à Marne-la-Vallée,
  • le lundi 27 mai à Nice,
  • le mardi 11 juin à Lyon.

Le Grand Tour Cité Verte s’attachera également à mettre à l’honneur les réalisations paysagères emblématiques des territoires métropolitains qu’il visitera. Cette initiative permettra aussi à Val’hor de mieux intégrer les préoccupations et les propositions des élus locaux  dans les actions qu’elle met en œuvre avec les entreprises de la filière…

Cette nouvelle réalisation de Val’hor prolonge la création en 2010 du Cercle Cité Verte, cercle de réflexion réunissant des professionnels du végétal et du paysage, ainsi que des personnalités de la société civile (économiste, architecte, philosophe, spécialiste de la santé…). En 2011, le fruit de ses travaux a donné lieu à la publication du Manifeste pour une Cité Verte qui énonçait 70 propositions concrètes pour favoriser le développement du végétal dans la ville. « Il faut faire entrer la nature dans l’espace urbain, c’est une question de lien social et de bien-être. Le jardin est une leçon permanente de philosophie visible » dit Erik Orsenna, écrivain et académicien, président du Cercle Cité Verte aux côtés de Dominique Douard, président de Val’hor.

Sensible à l’engagement de Val’hor, La Tribune a choisi de s’associer au Grand Tour Cité Verte afin de contribuer au débat public : « C’est une façon pour nous de rendre encore plus concret notre attachement au développement économique des territoires et des métropoles », déclare Jean-Christophe Tortora, président de La Tribune. Un supplément de 8 pages consacré au Grand Tour Cité Verte paraîtra le vendredi 17 mai 2013. Diffusé à 47 000 exemplaires, ce supplément abordera toutes les problématiques relatives au poids économique de la filière, aux bienfaits du végétal, et à la formation.

 

mar 302012
 

Comment résister à la privatisation du vivant ? Comment devenir acteur de la biodiversité ? La Ville de Montreuil en partenariat avec l’association Graine de Jardins vous invite le samedi 31 mars 2012 à un débat concernant la privatisation du végétal et les actions citoyennes possibles pour résister et maintenir la biodiversité. Ce débat sera suivi d’ateliers pratiques d’initiation à la récolte de semences et démonstration de greffage.

Combinée à l’abandon de variétés traditionnelles au profit de semences industrielles, la privatisation du vivant végétal (à travers les brevets et les certificats d’obtention végétale) par les grands semenciers et les laboratoires, fait peser une menace très grave sur la biodiversité. Ce mouvement de « biopiraterie » qui s’effectue à l’échelle planétaire est très peu relayé par les médias du fait de son caractère techniciste et spécialisé tandis que de leur côté, les lobbies des multinationales – très bien organisés à Bruxelles – continuent leur avancée pour influencer le cadre juridique des autorisations de semences, et ce malgré le refus majoritaire et récurrent des députés européens (Verts) et la militance mondiale des associations pour protéger le vivant et l’agriculture paysanne.

L’affrontement entre les tenants de la préservation de la biodiversité cultivée et les industriels du secteur agroalimentaire se joue en effet sur le terrain du droit, que ce soit au niveau national ou européen. Par exemple, votée en décembre 2011 et passée inaperçue dans l’opinion publique, la loi relative aux certificats d’obtention végétale a été présentée par les parlementaires comme un texte visant à mettre la France en conformité avec un accord international sur les obtentions végétales datant de 1912.

En fait, cette loi sert surtout à protéger les intérêts commerciaux des grands semenciers en interdisant aux paysans de ressemer les semences achetées sauf pour une vingtaine d’espèces mais pour lesquelles ils doivent acquitter des royalties. Le poids économique du secteur semencier a joué en sa faveur. La production et le commerce des semences représentent des sommes colossales, à titre indicatif le chiffre d’affaires à l’exportation des semenciers français dépasse le milliard d’euros en 2010-20113, selon le bilan publié par le Groupement National Interprofessionnel des Semences qui représente les intérêts de ce secteur.

La bataille juridique se joue au niveau européen sur la question de la commercialisation des variétés non inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées. Beaucoup de variétés n’y figurent pas car elles ne répondent pas au critère d’homogénéité qui stipule que toutes les plantes issues d’une même semence doivent être identiques.

Or les semences paysannes présentent une grande diversité génétique, chaque individu y est différent, d’où leur intérêt pour la biodiversité. Ces semences sont menacées de disparition si elles ne sont plus cultivées. Mais les résistances s’organisent.

Au niveau national, les réseaux mobilisés pour la défense d’une agriculture paysanne et pour la préservation de la biodiversité ont lancé une campagne commune intitulée « Semons la biodiversité« . Au niveau local, même à l’échelle d’un territoire comme Montreuil-sous-Bois (93), il est possible de s’organiser pour que la biodiversité urbaine et francilienne ne disparaisse pas pour les profits économiques de quelques-uns.

Par exemple, il est possible de participer à la conservation de semences et de graines rustiques cultivées dans les jardins en favorisant par l’échange et le don, la libre circulation des graines et des végétaux. En ce sens, la Ville de Montreuil utilise le portail des jardins partagés d’Ile-de-France pour y créer une page de troc destinée aux Montreuillois-e-s qui sera en ligne à partir de juin sur www.jardinons-ensemble.org

De leur côté, un nombre important d’associations montreuilloises ont à cœur de protéger la biodiversité et sont depuis longtemps actives en ce domaine. Parmi elles, figurent la Société Régionale d’Horticulture de Montreuil et le Sens de l’Humus qui présenteront leur action locale lors de la matinée du 31 mars.

Rendez-vous le 31 mars 2012 à Montreuil-sous-Bois !

Renseignements pratiques
Hôtel de Ville de Montreuil
Métro : ligne 9, station Mairie de Montreuil.
À partir de 9h30, de 10h à 12h30 suivi d’un pot.
Récolte de graines et greffe de 14h à 16h30
Entrée libre, réservation obligatoire au 01 48 70 67 94 ou par mail onseme@montreuil.fr pour le débat et pour les ateliers. Continue reading »

jan 172012
 

Phyloplastie, vue de l'atelier, Karine Bonneval, 2011

La Maréchalerie, centre d’art contemporain à Versailles (Yvelines), propose une exposition des oeuvres de Karine Bonneval du 18 janvier au 17 mars 2012.

Le projet de Karine Bonneval se fonde sur la manipulation du vivant par l’humain.
Ses recherches plastiques trouvent leur origine dans la notion d’exotisme. A l’époque des cabinets de curiosités, puis des serres, des plantes sont acclimatées en Occident pour constituer le fond de jardins botaniques. On collectionne et inventorie ces trésors de voyages, témoins directs de la mainmise de l’homme sur la nature et du pouvoir de l’Europe sur les pays dits indigènes. Ces récoltes sont également l’expression d’une recherche de sensations et d’agrément. La colonisation du vivant racontée dans les récits de voyages demeure sujet d’actualité. Les explorateurs d’aujourd’hui sont à l’image de ces grands groupes pharmaceutiques et agroalimentaires qui s’approprient les espèces naturelles pour les transformer en produits de l’industrie. De même, à moindre échelle, et sans que nous en ayons conscience, les plantes de nos jardins et de nos intérieurs proviennent le plus souvent de contrées lointaines et répondent à notre besoin de végétal comme un rempart contre notre propre société.

Le dispositif présenté à La Maréchalerie agit comme une mise en abîme de l’espace pensé à partir du désir perpétuel d’une nature imitée.
Citation d’à rebours de J.-K Huysmans, écrit en plein siècle romantique, à l’époque des expositions universelles, le titre de l’exposition fait explicitement référence à l’univers baroque dont s’entoure Des Esseintes, personnage reclus qui se consacre à la reproduction du monde, habité par l’obsession de transformation du vivant. Reste à accomplir pour le visiteur l’expérience de la déambulation dans un environnement végétal et olfactif fantasmé, à la lisière ténue entre naturel et artificiel. Dans cet espace clos qui rappelle la serre, comme dans un microcosme fantasque, les plantes sont augmentées de manière anthropomorphique. Travesties par des rajouts qui renvoient à une esthétique humaine (ongles, cils, cheveux) et par des parfums recréés ces plantes colonisées ramènent le végétal à l’humain de manière violente.

La Maréchalerie
5, avenue de Sceaux,
78000 Versailles.
Tél. : 01 39 07 40 27.
Ouverture : Tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés, de 14h à 18h et le matin sur rendez-vous. Entrée libre

Accès avenue du Général de Gaulle, par la Place des Manèges, face à la Gare Versailles Rive-Gauche.

mai 042011
 

Alexis Tricoire expose du 2 mai au 13 juillet 2011 à la Maréchalerie, centre d’art contemporain à Versailles (78) situé sur le domaine national du château.


Artiste-designer né à Paris en 1967, Alexis Tricoire est diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs depuis 1994.
En 2006, il co-signe la scénographie de l’exposition Folies Végétales à l’Espace EDF Electra à Paris avec Patrick Blanc.
En 2007, afin d’illustrer la complémentarité entre nature et bâti, il réalise avec ce dernier les murs végétaux du Salon Batimat.
Il développe ensuite plusieurs projets de ce type dont une scénographie végétale pour un restaurant à Bruxelles, une plate-forme pédagogique pour le Lycée horticole de Caen, ainsi qu’une installation au Jardin des Tuileries à Paris pour Jardins, Jardin en 2009 et 2010.
Durant l’été 2010, le Château de Versailles lui ouvre exceptionnellement les bosquets du Jardin français du Petit Trianon. Il y présente un parcours destiné à découvrir et comprendre la nature et ses mutations.

Alexis Tricoire expérimente dans son travail les rapports entre l’univers végétal et l’architecture dans notre civilisation. Son intervention à La Maréchalerie est pour lui l’occasion de questionner sa volonté de favoriser une intégration qualitative et différenciée du végétal en milieu urbain. Avec Extensions tentaculaires, c’est la lutte entre le végétal et l’urbain qui est mise en exergue. L’installation suggère de manière symbolique l’invasion de l’élément naturel par la ville et laisse la question ouverte sur l’issue de cette confrontation.

Sophie Bommart a réalisé l’installation sonore de Extentions tentaculaires.

Colonne ADN, double colonne verte conçue pour le projet Balades en Yvelines sera visible dans la cour de la Forge de l’école d’architecture durant le temps de l’exposition et jusqu’au mois de septembre, prolongeant cette réflexion sur l’écosystème et les frontières entre l’homme et la nature. Elle fait écho par sa forme à l’histoire de l’architecture tout en introduisant un questionnement sur l’avenir des bio-carburants et des énergies du futur.
Dans le cadre de son exposition à La Maréchalerie, le designer Alexis Tricoire se joint à l’architecte Richard Scoffier pour réaliser un workshop avec des étudiants de 4e et 5e année. Cet espace de recherche pose les bases d’un manifeste pour l’architecture du vivant.

Vernissage aujourd’hui mercredi 4 mai 2011 à 19h
Navette gratuite au départ de la Concorde à 18h.
Rdv côté de l’Orangerie. Réservation au tél. : 01 39 07 41 12.

Informations pratiques
La Maréchalerie
5, avenue de Sceaux
78000 Versailles.

  • du 2 mai au 21 septembre 2011, parcours artistique en extérieur autour de La Maréchalerie avec des œuvres d’Alexis Tricoire, de Didier Courbot, de Vincent Ganivet et de Laurent Sfar.
  • Vernissage du parcours le samedi 7 mai 2011 en présence des artistes. Départ à 11h à La Maréchalerie, fin du parcours prévue vers 13h autour d’un pique-nique au Potager du Roi (énsp).
  • Rencontre avec Alexis Tricoire le samedi 18 juin 2011 à 15h.

Horaires d’ouverture du parcours
énsa-V / La Maréchalerie : du lundi au samedi de 14h à 18h (sauf jours fériés), fermeture en août et les samedis 16, 23, 30 juillet, et les 3 et 10 septembre.
énsp : du mardi au dimanche (sauf jours fériés), de 10h à 18h (dernière admission 17h30). Entrée payante : 4,50€ la semaine et 6,50€ le week end.

fév 152011
 

Grand rendez-vous annuel pour les professionnels du monde du jardin et de l’horticulture, le Salon du Végétal 2011 débute aujourd’hui mardi 15 février et va se prolonger pendant deux jours jusqu’au 17 février 2011 à Angers (49). Le temps de prendre un TGV et j’y serai dès l’ouverture ou presque pour découvrir tendances et nouveautés au cours d’une journée qui s’annonce déjà très riche en rendez-vous et découvertes.

Affiche du Salon du Végétal 2011

Affiche du Salon du Végétal 2011

À l’instar de nombreuses filières professionnelles, l’horticulture ornementale peut compter sur « son » rendez-vous incontournable. Mobilisateur de tous les acteurs du marché, le Salon du Végétal ouvre la saison avec toute la crédibilité et la légitimité que lui confère son statut de référence pour toute la profession. Paysagistes, responsables de service espaces verts, chefs de rayon de jardinerie, fleuristes, producteurs… Ce sont environ 15 000 visiteurs professionnels qui se déplacent chaque année à Angers (49) pour rencontrer plus de 600 exposants.

Avec cette 26e édition, le Salon du Végétal est le point d’orgue de l’année 2011 et le point de ralliement pour tous les acheteurs de végétaux nationaux et internationaux.

LA MODE EST AU VÉGÉTAL
Oui, le temps est au végétal. Bien plus qu’une simple vogue, il s’agit d’une vague de fond. Le végétal s’impose tout naturellement dans nos vies et dans nos villes.

Espace de rencontres et d’échanges, situé dans les Pays-de-la-Loire – 1ère région française de production horticole-, le Salon du Végétal affirme la primauté du végétal en déclinant sur l’ensemble du Parc des Expositions la plus exhaustive des gammes : jeunes plants, semences, arbres, arbustes, plantes en pot et à massifs, fleurs coupées, plantes vertes, plantes fleuries, bulbes, vivaces et plantes aquatiques… Le végétal parfume, assainit, colore et embellit notre quotidien. L’ensemble de la filière horticole se mobilise pour répondre avec créativité, efficacité et sensibilité aux attentes du marché.

Le Salon du Végétal se présente, plus que jamais, comme LE moment privilégié et LE cadre idéal pour découvrir les savoir-faire et les talents de la filière horticole.

Un rendez-vous professionnel que je ne manquerai surtout pas, même si la journée relève davantage du marathon et de la course d’endurance que d’une sinécure tant il y a à voir, parcourir et rencontrer. Je ne manquerai pas de vous faire part de mes découvertes et coups de coeur… Quand je serai remis de mon périple et que j’aurai trié la valise de documentations que je vais certainement rapporter !